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L’AS Saint-Nabord, meilleur espoir féminin pour les Vosges

Le 04 janvier 2018 par Clément Thiriau
L'AS Saint-Nabord (en bleu) s'attend à un gros défi face à Metz ce dimanche en 32e de finale de Coupe de France
© ASSN

Dernier représentant vosgien en Coupe de France féminine, l’AS Saint-Nabord (DH) accueille ce dimanche 7 janvier le FC Metz (D2) à l’occasion du premier 32e de finale de son histoire. Coup de projecteur sur une équipe en pleine ascension, à l’image du football féminin plus globalement dans le département.

C’est la deuxième fois seulement qu’un club vosgien atteint les 32es de finale de la Coupe de France féminine. Le 27 janvier 2013, l’ogre lyonnais avait été impitoyable avec feue l’ASFF Épinal à la Colombière (0-13). Près de cinq ans plus tard, le tirage a placé le FC Metz, leader de son groupe de deuxième division, sur la route de Saint-Nabord. Après avoir sorti Saint-Dié (0-5), Thionville (6-1) puis Custines (2-3), l’ASSN, éliminée à ce stade la saison dernière à Biesheim, a cette fois franchi le cap du premier tour fédéral en l’emportant à Créteil (1-2). Un beau cadeau de Noël pour une section féminine qui ne cesse de progresser depuis 2015 et la fin de son jumelage avec l’ES Thaon.

Promu deux fois consécutivement, Saint-Nabord, loin de Saint-Dié-des-Vosges en termes de licenciées (voir ci-dessous), est aujourd’hui l’un des deux seuls clubs à évoluer en élite régionale, avec le SA Épinal. Troisièmes au terme de leur première saison en DH, les protégées de Ludovic Romary n’ont pas réussi le début d’exercice espéré (aucune victoire lors des 4 premiers matchs) mais elles sont sur la bonne voie. « On a eu des blessées et il a fallu un temps d’adaptation, explique le coach. On reste sur 6 matchs sans défaite. On est 7e ex-aequo mais on a un match en moins et le classement est un peu trompeur ». L’objectif, c’est le top 4. « Techniquement l’effectif est meilleur que l’an dernier. Avec un seul entrainement hebdomadaire au complet, on arrive à quelque chose de pas mal. »

« Ce sera la fête quoi qu’il arrive »

Après avoir tenu en échec le leader de son groupe, Moulins-lès-Metz, le 17 décembre dernier (1-1), l’ASSN va se mesurer à l’emblématique voisin grenat. « C’est un très gros match qui nous attend. Metz descend de D1 et va sans doute remonter », prévient Agnès Courtois, coach-adjointe, secrétaire et correspondante du club. Après une dernière sortie raquettes en 2017, les Navoiriaudes ont repris le chemin de l’entrainement mercredi et n’auront que deux séances dans les jambes. Alors mission impossible ? « On n’a rien à perdre, il ne faudra pas calculer, tout donner, clame Ludovic Romary, qui n’a appris comme ses dirigeants qu’en début de semaine que le match pourrait avoir lieu au stade des Perrey. « Avec la cohésion on peut soulever des montagnes. Il y aura du monde, ce sera la fête quoi qu’il arrive ».

Toutes les forces vives du club sont mobilisées pour répondre au cahier des charges. « En termes de sécurité et d’accueil, les exigences sont importantes, mais on ne va pas se plaindre », confie le président Frédéric Vuillemin. La moyenne d’âge du groupe senior, composé de 22 éléments, est de 20 ans : la fille la plus âgée a 28 ans et la plus jeune 17. Certaines viennent de loin. « On a des filles de Saint-Dié-des-Vosges, de Fougerolles, une venue d’Eloyes récemment, explique Frédéric Vuillemin. Il y a un gros écart entre les niveaux, du coup on récupère les meilleures joueuses  ». Celles qui ne sont pas retenues en DH le week-end jouent au sein d’une équipe à huit jumelée avec Pouxeux.

Et la relève est assurée. Tout juste créée, l’équipe U16 a bouclé la première phase de son championnat interdistricts à une belle deuxième place, devant Golbey et Saint-Dié-des-Vosges. « On a 12 filles pour 8 sur le terrain, il y a une super ambiance », assure Ludovic Romary qui envisage déjà de monter une équipe U18 pour la prochaine saison. La femme est-elle l’avenir de l’homme dans le secteur ? « On a déjà envisagé un rapprochement avec Remiremont et Saint-Etienne sur les féminines. Aujourd’hui si on n’avait que les filles, on ne pourrait pas faire tourner le club. Mais ça se fera peut-être à l’avenir ». Affaire à suivre…

INFOS PRATIQUES

Dimanche 7 janvier, 14 h 30

AS Saint-Nabord – FC Metz

Stade des Perrey, Saint-Nabord

LE FOOT FEMININ EN PLEIN ESSOR DANS LES VOSGES

23 C’est le nombre de clubs vosgiens qui comptent au moins une équipe féminine (U11-U13-U16-U18-seniors) : Avière, Bru-Jeanménil, Saint-Dié, Saint-Etienne, Raon-l’Etape, Charmois-l’Orgueilleux, Sainte-Marguerite, Saint-Nabord, BCV, Dogneville, Thaon, Xertigny, Dompaire, Eloyes, Epinal, Gérardmer, Golbey, Mirecourt-Hymont, Neufchâteau-Liffol, Nomexy-Vincey, Pouxeux, Rambervillers, Ramonchamp.

38 % C’est le taux d’augmentation du nombre de licenciées dans le département entre la saison 2014-2015 (518) et celle en cours (715), c’est à dire en l’espace de trois ans. Elles étaient 604 en 2015-2016 et 743 en 2016-2017.

79 C’est le plus grand nombre de joueuses licenciées au sein d’un club vosgien, Saint-Dié, qui présente 5 équipes féminines en championnat (1 senior en PH, 1 U16, 2 U13 et 1 U11), encadrées par 7 éducateurs. Derrière, Epinal compte 49 licenciées et 4 éducateurs. Avière et Raon se partagent le 3e rang avec 41 licenciées. Saint-Nabord en a 34.

Le parcours de l’AS Saint-Nabord en Coupe de France :

Tour n°1 (départemental) : Saint Dié (District) – Saint Nabord (DH) : 0-5
Demi-finales régionales : Saint-Nabord (DH) – Thionville (DH) : 6-1
Finales régionales : Custines Malleloy (DH) – Saint-Nabord (DH) : 2-3
1er tour fédéral : Créteil (PH) – Saint-Nabord (DH) : 1-2                                                          Revivez la joie des joueuses dans le vestiaire après la qualif :

 

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