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Rues et Cies : le festival de tous les possibles revient à Epinal

Le 06 juin 2017 par Jordane Rommevaux
Du cirque, de l'essence et de la sueur par le trio de clowns Les Têtes d'Affiche !
© DR

Du 16 au 18 juin prochains, le festival Rues et Cies investit la ville d’Epinal pour une 34e édition. Danse-escalade, conte, fanfare, clown, théâtre d’objets… Des spectacles de rue riches en diversité, créés pour animer les foules et toucher tous les publics.

Chaque année, au mois de juin, la cité des Images devient un immense théâtre à ciel ouvert. Dans les rues, sur les places et même sur la façade de la basilique, des spectacles se jouent sous le regard des habitués, des passants et des visiteurs intrigués. Partout, musiciens, comédiens, danseurs, marionnettistes ou circassiens vont jouer leur petite musique artistique. Pas le temps de s’ennuyer : avec plus de 41 compagnies professionnelles ou amateurs, pour 163 représentations, Rues et Cies brille par sa richesse et son éclectisme. 

 Au fil des ans, on pourrait penser que le festival spinalien aurait tendance à s’essouffler. Que nenni ! Ce qui fait sa force, c’est justement sa capacité à se renouveler et à proposer des représentations de grande qualité. Tous les spectacles programmés dans le In ont été vus en amont par Isabelle Sartori, directrice du festival. Ici, pas de chanteurs d’opérette ou de simples jongleurs, « c’est avant tout l’artistique qui prime », affirme la directrice. Diversifiée et exigeante, la programmation mise sur l’ouverture et le mélange des arts, tout en proposant une importante réflexion.

Mélange des arts

La compagnie des Arts Oseurs s’inscrit dans cette logique. Textes, théâtre, arts visuels, peintures et sculptures se mêlent dans son spectacle « J’écris comme on se venge », construit autour d’extraits de texte de Magyd Cherfi (chanteur-parolier du groupe Zebda). « C’est un spectacle très fort, très touchant, servi par une comédienne de grande classe », affirme Isabelle Sartori. Autre spectacle marquant, celui de Chicken Street, qui revisite la Première Guerre Mondiale avec… des pommes de terre. Tout public, ce son et lumière de poche propose une réflexion originale sur un sujet terrible. L’ironie et l’absurde sont aussi présents chez la compagnie Bruit qui Court, qui met en scène une parodie du pouvoir dans son spectacle The King of The Kingdom. « C’est une farce sociale, très satirique, qui se situe entre Ubu Roi et les Monthy Python », indique Isabelle Sartori. 

 La danse est aussi à l’honneur cette année, notamment avec la compagnie espagnole Del Reves qui escaladera le mur de la basilique dans une très belle performance chorégraphiée. Les habitués s’en souviennent sûrement, puisque les danseurs avaient déjà marqué le festival en 2011. En 2014, vous aviez peut-être également croisé le clown Karcocha, venu du Chili. Il revient investir rond-points et carrefour dans un spectacle de mime hilarant ! Fred Tousch, autre fidèle du festival, viendra présenter sa nouvelle création, le conte musical Fleur. 

 Gonflés comme des ballons de baudruche, les danseurs de la compagnie Didier Théron vous emmèneront dans les rues d’Epinal au gré de leurs rebondissements. Vous pourrez également suivre les pérégrinations de la compagnie Planet pas Net, résidents masqués d’une maison de retraite qui redécouvrent la sensation de liberté pendant une heure… Accueillis en résidence à Epinal en mars dernier, ils viennent présenter leur nouvelle création Quartier Libre. (lire notre interview page suivante). Il y aura également de belles surprises dans le Off, les compagnies accueillies dont les spectacles n’ont pas été vu au préalable. Plusieurs d’entre elles ont fait le déplacement depuis le Japon, le Canada ou la Belgique… Un rayonnement international pour un festival qui étend sa notoriété via le bouche à oreille.

Un festival à taille humaine

 Dans cet univers foisonnant de diversité, personne n’est laissé de côté. « Le format festival permet de créer une ambiance à part, un monde où tout est possible », affirme Isabelle Sartori, directrice de Rues et Cies. « Il y a des personnes qui, d’ordinaire, ne vont pas voir les spectacles, qui sont à des années lumières de ces pratiques, qui vont se retrouver confrontés à ces représentations et vont se laisser séduire malgré tout ». 

En proposant des spectacles gratuits, le festival s’ouvre à tous les publics et à tous les âges. Et ça paye : chaque année, le public est au rendez-vous. Des Spinaliens bien sûr, mais pas seulement. Unique dans le Grand Est, cet événement attire des visiteurs venus de toute la France et des pays voisins. « Il y a un vrai attachement, une attente forte. Le fait qu’il soit un festival à taille humaine, c’est aussi ce qui attire une population diversifiée. C’est ce qui fait sa force et son identité », dixit Isabelle Sartori. Il n’y a aucune raison de ne pas se laisser tenter !

Rues et Cies

Vendredi 16 juin de 18 h à 00 h 15

Samedi 17 juin de 11 h 10 à 00 h 25

Dimanche 18 juin de 10 h à 22 h

Tous les spectacles sont gratuits

Infos au 03 29 68 50 23

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