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Les Louves de Saint-Dié Volley prêtes pour le grand saut

Le 06 octobre 2025 par Adel Saoud
Les Louves vont évoluer en Ligue A pour la première fois de leur histoire
© Saint-Dié Volley-Ball

Invaincues la saison dernière, doubles tenantes de la Coupe de France fédérale et championnes d’Élite, les Louves de Saint-Dié-des-Vosges s’apprêtent à découvrir pour la première fois la Ligue A, le plus haut niveau du volley féminin français. Avec Manu Dumortier, entraîneur emblématique depuis dix ans, la meute aborde ce défi inédit avec détermination et l’envie de prouver qu’elle a sa place.

Une saison quasi parfaite

Arrivé à Saint-Dié en 2015 sous la présidence du regretté Pierre Mercier, Manu Dumortier a connu de nombreuses étapes avec le club. Mais la saison 2024-2025 restera sans doute la plus marquante, avec un doublé Coupe-Championnat, une accession en Ligue A et un parcours quasi sans faute. « C’est un fait assez rare dans une carrière de joueur ou entraîneur de faire le carton plein. On a connu une saison quasi parfaite sur les résultats, avec une seule défaite en Coupe de France pro face à un club européen », raconte le coach. « C’était aussi une saison fantastique en termes d’ambiance, d’état d’esprit et de gestion du groupe. Nous avons eu très peu de blessées, et ça, je le répète toujours : sans blessure, un entraîneur dispose de beaucoup plus de solutions. »

Un effectif renouvelé et internationalisé

L’intersaison a vu l’arrivée de six nouvelles joueuses (auxquelles s’ajoute un joker médical) : les Suédoises Linda et Emmy Andersson, les Américaines Kari Zumach et Oby Anadi, la Française Lisa Arbos ainsi que le retour de la Péruvienne Zoila La Rosa. Plus de la moitié de l’effectif a donc changé, signe d’un groupe désormais encore plus internationalisé. « C’est la moyenne habituelle à Saint-Dié, explique Manu Dumortier. On voulait logiquement renouveler les joueuses à l’origine de l’accession, car elles méritaient de goûter à la Saforelle Power 6, et trouver aussi des profils capables d’évoluer en Ligue A tout en respectant notre budget. »

La préparation a toutefois été bousculée par le forfait pour raisons de santé de Kahaia Tauraa, l’une des pièces maîtresses de l’équipe. « On a dû recruter un peu dans l’urgence pour compenser l’absence de notre meilleure joueuse », confie le coach. C’est la Lettone Paula Necikopura, capitaine de sa sélection nationale et ex-joueuse en Série A2 italienne, qui a été choisie comme joker médical.

Un Petit Poucet combatif

Saint-Dié entre en Ligue A avec un statut bien différent de l’an passé : d’équipe à battre en Élite, les Louves deviennent désormais le Petit Poucet d’un championnat dominé par de grandes villes et des budgets autrement plus conséquents. « Nous allons essayer de nous maintenir dans cette division, ce qui serait déjà un exploit », assume Manu Dumortier.

« Quand on regarde Saint-Dié-Lille, Saint-Dié-Paris, Saint- Dié-Cannes etc, les différences de moyens sont énormes. On va essayer de les combler par un état d’esprit irréprochable et une combativité de tous les instants. On se battra avec nos moyens, avec l’espoir d’obtenir un maintien sportif. Si on y parvient, ça voudra déjà dire beaucoup. »

Nous n’avons aucune pression, c’est la Champions League qui vient à Saint-Dié !

Le public, septième joueuse

Dans cette nouvelle aventure, le coach sait que le soutien local sera décisif. « Comme l’année dernière, nous avons besoin du public, encore plus cette saison où les conditions seront beaucoup plus compliquées. Plus on a de soutien, plus on peut espérer s’en sortir », insiste-t-il. « C’est aussi une occasion unique pour les supporters de découvrir, quasiment une semaine sur deux, ce qui se fait de mieux dans le volley français. »

Le grand bain dès l’ouverture

Et ce baptême du feu ne tardera pas ! Le 11 octobre, Saint-Dié recevra le champion en titre Levallois Paris. Un choc qui s’annonce monumental. « Nous n’avons aucune pression, c’est la Champions League qui vient à Saint-Dié ! », sourit Manu Dumortier. « C’est une occasion de rivaliser avec une des seize meilleures équipes européennes. C’est valorisant pour le club, la ville et le territoire. Pour imager, c’est un peu comme si le SAS Épinal affrontait le Real Madrid, ou l’US Raon-l’Étape Manchester City… Bon, c’est peut être un peu surestimé, mais on voit à peu près ce que ça veut dire, c’est à peu près de cet acabit. »

Quoi qu’il advienne, la montée en Ligue A restera comme une étape historique pour le volley vosgien. Mais pour Manu Dumortier et ses joueuses, l’histoire est encore à écrire : celle d’un Petit Poucet décidé à défier les géants.

Manu Dumortier, entraîneur des Louves

Les 3 prochains match des Louves de Saint-Dié à domicile :

> Samedi 11 octobre à 20 h

contre Levallois Paris (J1)

> Mardi 21 octobre à 20 h

contre Béziers (J3)

> Samedi 1 novembre à 20 h

contre France Avenir (J3)

Palais Omnisports Joseph Claudel, Saint-Dié-des-Vosges

saint-die-volley.eu

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