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La Vosgienne Margaux Imhof s’affirme au sommet du handball féminin !

Le 23 mai 2025 par Adel Saoud
Margaux Imhof a rejoint le Strasbourg ATH en 2021
© Justfocusbysg

Discrète mais redoutable, Margaux Imhof, 23 ans, s’installe dans l’élite du handball féminin. Originaire de Les Forges, la jeune ailière gauche poursuit sa belle ascension sous les couleurs du Strasbourg Achenheim Truchtersheim Handball (ATH), en Ligue Butagaz Énergie, l’élite nationale. Arrivée en Alsace en 2021 après avoir été formée à Épinal puis passée par le pôle espoirs de Metz, elle s’est imposée comme une pièce maîtresse de son équipe.

Cette saison, le Strasbourg ATH réalise un parcours solide en D1. Dernière performance en date : mercredi, les Alsaciennes ont signé une victoire renversante contre Sambre Avesnois (20-19), arrachée dans les dernières secondes d’un match à suspense. Un succès symbolique de l’état d’esprit du groupe, que Margaux Imhof résume avec fierté : « Pour l’instant, on ne peut être que satisfaites. C’est seulement notre deuxième saison en D1, on est 8es, il reste encore trois matchs. L’objectif va être de rester entre la 6e et la 10e place. Pour cela, il faudra peut-être encore gagner un match. Si on atteint cet objectif, on pourra être contentes ! » Sur le plan personnel, l’ex-joueuse d’Épinal Handball signe l’une des meilleures saisons de sa jeune carrière. Meilleure buteuse de son club, elle pointe actuellement à la sixième place du classement des scoreuses du championnat. Une performance de taille, qu’elle préfère pourtant relativiser : « Je suis très contente ! Après, j’ai la chance de tirer les penaltys, donc potentiellement ce sont des buts plus “faciles” à marquer. Et puis les buts à l’aile, il faut généralement une passe de mes coéquipières. Les penaltys aussi doivent être provoqués. Donc oui, je marque, mais ça dépend toujours d’une autre fille. C’est un travail collectif. On fonctionne comme ça, chacune pour les autres. On n’a pas de grande star, on est collectives, et c’est notre force ! » Avant de poser ses valises à Strasbourg, l’ailière a longtemps évolué dans les Vosges, sous les couleurs d’Épinal. Une période qu’elle n’oublie pas, et un club qu’elle suit encore dès que son emploi du temps le permet : « J’ai été les voir jouer à Vesoul, et une fois à domicile aussi. Après, ça tombe toujours pendant mes matchs, donc c’est un peu compliqué, mais dès que je peux y aller, j’y vais ! »

Sur une semaine type, on s’entraîne sept fois entre lundi et vendredi, et match le samedi

Côté études, l’intéressée mène également un projet réfléchi. Diplômée en comptabilité, elle a choisi de se focaliser exclusivement au handball lors de sa première saison en D1. Aujourd’hui, elle poursuit une formation à distance dans l’événementiel : « L’année dernière, je me suis consacrée uniquement au hand, c’était notre première saison en D1, je voulais être vraiment focus là-dessus. Aujourd’hui, je fais des études pour être chargée de projet événementiel. C’est en distanciel, ça me permet de faire les cours quand j’ai du temps. Étant donné que je n’ai quasiment pas de cours en présentiel, ce n’est pas contraignant avec le hand. » Un équilibre délicat à tenir avec un rythme intense : « Sur une semaine type, on s’entraîne sept fois entre lundi et vendredi, et match le samedi. Quand on n’a pas de match en semaine — parce que parfois ça arrive — le coach adapte en fonction du calendrier. »

Le week-end s’annonce chargé pour Margaux et ses coéquipières, avec un déplacement difficile à Metz, l’un des ténors du championnat, qui pointe à la première place. Elle ne se fait pas d’illusions, mais garde un esprit combatif : « On ne va pas se mentir, à Metz ça va être dur. Ce sont les 60 ans du club, potentiellement le match du titre, ça va être la fête pour elles. Nous, on y va pour jouer le mieux possible, même si on sait que ça va être compliqué. On mise plutôt sur le match suivant contre Saint-Amand (le 4 juin), ce sera le dernier à domicile et contre un concurrent direct. » Quatre ans après son arrivée en Alsace, la Bas-Rhinoise d’adoption a prolongé son contrat en janvier dernier. Bien installée à Strasbourg, elle vit en colocation avec la gardienne de son équipe, dans un grand appartement à deux pas du tram. Une ville qu’elle apprécie autant pour sa dynamique que pour sa qualité de vie : « Alors, je suis loin de la famille et des amis, mais finalement ce n’est pas très loin non plus, à peine deux heures de route. Mes parents viennent me voir jouer les matchs à domicile quand ils peuvent. Strasbourg, c’est trop cool ! Il y a plein de choses à faire. Et puis on a un grand appart, on a de la chance ! » Attachée à ses racines vosgiennes, lucide sur son parcours et toujours animée par l’esprit collectif, Margaux Imhof incarne une génération de sportives ambitieuses et bien dans leurs baskets. Et son histoire, assurément, est encore loin d’être terminée.

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