Sur la piste des chevaux de course à l’hippodrome de Vittel

Pas un été ne passe à Vittel sans que ne se réveille son hippodrome. Symbole de la belle époque de la vie thermale du XXème siècle, il demeure aujourd’hui un des emblèmes de la ville, se modernisant sans cesse.
Dimanche de courses à Vittel. L’affluence devant le stand des paris. Chacun veut transformer ses précieux pronostics en gain sonnant et trébuchant. Sur l’immense piste verte, les regards se portent sur les chevaux harnachés, en train de boucler leur course. Dans la tribune vert d’eau et blanche, classée aux monuments historiques, certains ont sorti les jumelles pour mieux suivre la position de leur favori. La dernière ligne droite se présente, le sol tremble et vibre, les sabots arrachent à la terre les derniers mètres avant la ligne d’arrivée Depuis 1904 à Vittel, les dimanches d’été, turfistes et amateurs de chevaux ont rendez-vous avec les courses. L’hippodrome est indissociable de la vie thermale, avec 79 courses annuelles, soit plus de 900 chevaux partants !
Un hippodrome d’été fréquenté par les familles, les amis, les touristes et curistes , ce qui lui confère une ambiance agréable dans un site de verdure. Miser une petite pièce apporte de grandes émotions. Mettre deux euros sur un cheval c’est en être propriétaire le temps d’une course et la regarder d’une tout autre façon : de simple spectateur on en devient acteur !
Créé en 1904 par Jean Bouloumié, président de la Société Générale des Eaux Minérales, dans le cadre de l’animation thermale et touristique, il est aujourd’hui la propriété de l’Association des Courses Hippiques de Vittel qui gère cet hippodrome sur un site protégé appartenant à Nestlé.
L’hippodrome est une grande entreprise à gérer
Bien que la structure juridique de l’hippodrome soit légalement, comme toutes les sociétés de courses, une association à but non lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901, elle fonctionne avec quasiment les mêmes obligations et contraintes qu’une véritable entreprise. Là il n’est pas question d’horaires de bureau ! ” Il faut une disponibilité de tous les instants, en journée et soirée y compris le week-end, c’est-à-dire chaque fois qu’il y a une demande d’un socioprofessionnel, des informations à traiter ou un problème à régler, très souvent dans l’urgence. Les interlocuteurs d’une société de courses sont extrêmement nombreux et diversifiés avec des attentes parfois contradictoires “, détaille Claude Weber, président de l’association.
La gestion d’un hippodrome nécessite des compétences très variées : juridiques, comptables, constitutions de dossiers, secrétariat, chef de chantier, ressources humaines, paie et législation sociale, attaché de presse, communication, coordination, techniques, etc, et connaître toutes les spécificités du fonctionnement des courses de chevaux en France.
Un hippodrome, c’est en effet une grande entreprise à gérer, avec 70 personnes qui y travaillent les dimanches de courses : juge au départ, juge à l’arrivée, juges aux allures, commentateur, caméraman, starter, régie, photo finish, secrétariat, chauffeur, contrôleurs entrées, personnel de pistes, mise en boîte de départ, guichet du pari mutuel, restaurant et bars, médecin, ambulanciers et vétérinaires. Il y a également une vingtaine de bénévoles qui s’activent : les membres de l’association (soit principalement le conseil d’administration) et les commissaires qui sont en quelque sorte les arbitres chargés d’appliquer les codes des courses et d’assurer la régularité des compétitions.
Tout le monde doit être à son poste le jour J. Claude Weber supervise donc ce petit monde, avec comme mission numéro un, de veiller à la sécurité : ” Aujourd’hui tout s’est complexifié, aucune faille n’est admise, les chevaux sont très surveillés et subissent de nombreux contrôles. Les mangeoires et abreuvoirs sont interdits pour éviter des restes de nourriture qui pourraient être contaminés par des substances prohibées comme des médicaments. L’alimentation solide et liquide est ainsi parfaitement contrôlée par les entraîneurs en temps,quantité et qualité. Les jockeys peuvent être soumis à des contrôles anti-alcoolémie. ” L’erreur n’est pas permise : chaque dimanche, ce sont environ 30 000 euros qui sont pariés, soit 400 000 euros sur l’année. Les enjeux sont donc importants avec plus de 10 000 spectateurs attendus sur la saison.
Equidia diffusera certaines courses
Pour mieux répondre aux attentes, toute une batterie de travaux a été décidée : de nouveaux interphones, des liaisons internet par fibres optiques ” doublées d’un fil en cuivre en cas de soucis. ” Tout le système vidéo a été repensé ainsi que la régie hippodrome qui a bénéficié d’un refonte complète avec des équipements professionnels. Cette année en effet, Equidia, la chaîne de référence pour les amoureux du cheval, diffusera certaines courses depuis Vittel. ” Une réussite des courses Premium retransmises en direct sur Equidia est la condition minimum pour espérer obtenir à l’avenir des journées complètes Premium (courses retransmises en direct et paris externes) si l’occasion se présente et si un besoin était exprimé par l’institution des courses “, rappelle Claude Weber. L’objectif ? Une meilleures visibilité de l’hippodrome par les 6 millions de parieurs plus ou moins réguliers, un spectacle plus impressionnant encore grâce à la participation de concurrents de plus grande qualité, ” la mise en avant de Vittel et de notre région, des ressources supplémentaires afin d’améliorer la qualité et la sécurité de nos infrastructures. “
Pas de quoi impressionner pour autant les pur-sang et chevaux de trot, bien habitués à l’agitation des pistes et du public. Pour les départager, les chevaux s’affrontent dans trois types de courses. Le galop, épreuve de rapidité sur une piste d’herbe souple et arrosée pour éviter que les chevaux ne se blessent ; c’est l’épreuve reine du pur-sang. Il y a également le trot, où les chevaux sont équipés d’un sulky, sorte de petit traîneau à roues où prend place le driver (cavalier). Enfin, la course d’obstacles et ses différents degrés de difficulté (steeple-chase, haies ou cross country).
A Vittel, les chevaux peuvent même être amenés à sortir de l’hippodrome pour poursuivre l’épreuve sur le flanc de la colline attenante. Peu d’hippodromes ont cette particularité de courir en terrain très varié, ce qui fait la renommée du cross de Vittel. Entouré d’arbres majestueux, en pleine nature, c’est un environnement magnifique emprunt de sérénité, troublé un cours instant par le galop des chevaux, véritables athlètes pilotés par les grands et courageux sportifs que sont les jockeys.
Saison estivale 2013
Dimanche 14 juillet réunion mixte : trot – Plat – Obstacle
Fête des hippodromes spécial Western. Nombreuses animations gratuites :
taureaux mécaniques, jeux, maquillage, vachette gonflable et tombola.
Dimanche 21 juillet réunion mixte : Trot – Obstacle
Dimanche 28 juillet réunion mixte : Trot – Plat – Obstacle
Dimanche 4 août réunion Tout Galop : Plat – Obstacle
Galop Tour Inter-régional courses Premium
Dimanche 11 août réunion mixte : Trot – Obstacle
Jeudi 15 août réunion mixte : Trot – Plat – Obstacle
Concours de chapeaux
Dimanche 18 août réunion mixte : Trot – Plat – Obstacle
Dimanche 25 août réunion Tout Galop : Plat – Obstacle
Dimanche 1er septembre réunion mixte : Trot – Plat – Obstacle> Renseignements : 03 29 08 12 59
=http://www.hippodromes-est.fr/hippodrome-vittel/Page.php]www.hippodromes-est.fr
=http://www.hippodromes-est.fr]