Mathieu Biazizzo : « Mon objectif principal est Rio 2016 »
Né en banlieue parisienne, Mathieu Biazizzo (22 ans) est spinalien depuis l’âge de trois ans. Membre de l’équipe de France de kayak (K1), il a réalisé une première année honorable dans l’élite et veut confirmer pour préparer les J. O. de Rio 2016.
Mathieu Biazizzo, vous venez de conclure cette année 2013 par une seconde place obtenue aux championnats de France des clubs avec vos coéquipiers du GESN (Golbey-Epinal-Saint-Nabord). Vous imaginiez-vous dans une telle situation, l’an dernier, à la même époque ?
Mathieu Biazizzo J’en rêvais mais j’étais loin d’imaginer une saison si remplie dans l’élite du kayak mondial. J’ai longtemps connu des désillusions entre 15 et 21 ans mais j’ai beaucoup appris de ces échecs sans jamais désespérer. L’an dernier, je venais de subir une contre-performance à Pau dans une compétition nationale et j’étais dans l’incertitude de mes possibilités, début 2013.
Pouvez-vous retracer le film de cette saison mémorable ?
M. B. J’entame une campagne de qualification pour les piges de Pau, elles-même qualificatives pour intégrer l’équipe de France. Et je me rends vite compte que je suis dans le coup physiquement face aux autres kayakistes, en obtenant de très bons résultats.
Arrivent les fameuses piges en mai.
M. B. Le principe est de décrocher la meilleure place possible sur le cumul de trois courses. J’y vais avec l’ambition de me qualifier en moins de 23 ans. Je débute avec une 6e place dans la première épreuve. Motivé comme jamais, je remporte la deuxième et je termine second de la troisième course. J’obtiens alors mon billet pour évoluer dans l’élite senior. J’étais tellement heureux que j’ai choppé une angine en fêtant ma place !
A partir de là, tout s’enchaîne très vite ?
M. B. Je prévois de ” manger de la course cette saison ” en accumulant un maximum d’expérience. Je débute par une 27e place aux championnats d’Europe de Cracovie. Puis une demi-finale en Coupe du monde à Cardiff. Fin juin, la Coupe du monde d’Augsbourg m’offre mon premier gros résultat mondial avec la 3e place individuelle et la victoire par équipe en compagnie d’Etienne Daille et Boris Neveu. J’enchaîne par mon premier titre de champion de France senior à l’Argentière-La Bessée. Puis par ma victoire aux championnats du monde U23 en Slovaquie.
En août, vous pensez déjà aux championnats du monde seniors de Pragues (11 au 15 septembre) ?
M. B. Oui après les championnats d’Europe U23 où j’ai décroché la médaille d’argent par équipe. Là, je me mets en mode ” prépa mondiaux “, seulement, je ne réussis pas à atteindre la finale des championnats du monde, la faute à de grosses erreurs tactiques alors que c’était jouable. Mais la médaille de bronze par équipe fut une belle fête.
Le plus dur va être de confirmer cette belle année.
M. B. Exactement, ça passe par une bonne préparation pour les piges 2014 afin d’être sur le circuit mondial et de participer aux mondiaux avec plus d’ambitions. Ceux là comme en 2015 seront importants car ils offriront des points d’avance pour la qualification aux J. O.
Avez-vous déjà en tête Rio 2016 ?
M. B. C’est mon objectif principal désormais. J’y ai toujours pensé. Après cette année je sais que la qualification est réalisable. Ces trois saisons qui arrivent vont être très importantes.
