Accueil > Sport > Autres sports > Traceurs en toute liberté !

Traceurs en toute liberté !

Le 27 novembre 2013 par Bruno Veillon

Thierry, Yasmine, Jimmy, Alexis, Quentin et les autres invitent tous les curieux à découvrir un véritable sport de rue : la parkour. Une discipline popularisée par les Yamakasi.

Une énergie contrôlée, des valeurs à vivre et à illustrer, celles de l’entraide, du partage, du respect, de la persévérance…, une intense quête de liberté, le besoin de se connaître, et parfois de se dépasser : Thierry, Yasmine, Jimmy, Alexis, Quentin et les autres jouent et gagnent avec le mouvement. 

En se jouant justement de tous les obstacles. Ces ” traceurs ” ont entre 15 et 20 ans, habitent la Plaine des Vosges, ont pour terrain d’expression les ” spots ” de Mirecourt, Vittel ou Contrexéville, entre autres. 

La bannière de cette bande de copains aussi soudés qu’ ” une famille  – une communauté “, disent-ils à Vosges Parkour, du nom de l’association créée l’été dernier par Thomas Perrut, un jeune boulanger, désireux de partager sa passion pour cette discipline à la fois physique et mentale. 

Parkour avec un k bien sûr, comme le Parkour cher à David Belle, son cofondateur avec les Yamakasis : le PK étant cet art du déplacement libre et efficace, ” hors des voies de passage préétablies “. ” L’imagination est notre seule limite “, confie Thomas qui pratique depuis sept ans. 

Les erreurs nous font avancer

” Un obstacle franchi est un pas de plus vers la liberté “, renchérit Alexis, élève en hôtellerie-restauration. Exigeant de bonnes conditions physiques, comme de supporter les efforts de l’entraînement, de la musculation, le Parkour, on l’a compris, ouvre des horizons d’épanouissement bien au-delà de la seule pratique sportive. ” C’est un mode de vie, une philosophie “.

” Dès qu’on commence, on rentre dedans. Là où des gens voient un muret, un banc, nous voyons un obstacle. Cela change la vision de la vie, des problèmes qui peuvent se poser. Dans la vie aussi on franchit l’obstacle. Au niveau mental, on arrive plus rapidement à cerner le problème et à trouver une solution “, commente Alexis. Tous voient, c’est sûr, dans cette pratique ” des valeurs positives “. ” Les erreurs nous font avancer “, explique Thomas, pour qui la devise ” tomber, mais se relever ” prend tout son sens, comme ” être et durer “.

S’ils sont très attachés à ” ne pas déranger “, ce ” dépassement de soi-même ” implique pourtant ” le soulèvement des règles “. ” L’homme n’a pas construit les barrières pour nous. Nous les transformons en jeu “, résume Quentin, lycéen en 1ère S à Neufchâteau. 

Sans casse bien sûr. Ni peur. ” Tout cela devient banal, et là où on met nos pas, personne n’est passé. Nous ne sommes pas comme les autres “, poursuit Alexis, pour qui ” le Parkour forge toutes les personnalités, de façon différente, chacun traçant son propre chemin “. 

Mais attention, pas question de se considérer comme une élite, les traceurs refusant au passage toute idée de ” compétition “. ” Nous sommes tous égaux. Il n’y a pas de plus fort “, affirme Quentin. ” Nous avons l’envie de partager, de sensibiliser les plus jeunes à la nécessité de s’entraîner. Nous ne voulons pas que quelqu’un se blesse, en voulant nous imiter “, précise Thomas. ” Avant de pratiquer, une vision s’impose qui suppose des questions sur le spot, un échauffement, puis l’action “.

Le champ d’aventure est des plus ouverts, surtout ” en ville “. ” Tout ce qu’on y trouve peut se transformer en spot. Ce qui fait les meilleurs, c’est souvent ce qui est aménagé pour embellir la ville “, glisse Thomas, en se remémorant un de ces souvenirs qui, à leur évocation, font vibrer : le rassemblement de plus de 300 traceurs à Nantes en avril dernier. ” On bougeait partout dans la ville. ” A quand un tel rendez dans les Vosges ?

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin