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Quand le trail prend le pas sur la course à pied

Le 23 décembre 2013 par Bruno Veillon

Quelques heures après la Ronde hivernale de Thaon-les-Vosges et quelques jours avant la Corrida des Abbesses de Remiremont. Un constat s’impose en bilan de l’année : le trail est en train de dominer la course à pied. Parole aux experts vosgiens.

C’est un constat effectué par tous les sportifs adeptes de la course à pied en général : ” Les trails sont en train de détrôner les épreuves de demi-fond en stade d’athlétisme, les semi-marathons et même les marathons, grâce à ses épreuves ultra longue distance “, reconnaît Stéphane Dufays, coordinateur des courses à pied auprès du comité des Vosges

Qu’est-ce qui différencie un trail d’un semi-marathon ? ” La principale distinction réside dans le revêtement du sol foulé. Lors des semi-marathons ou simples foulées les coureurs bravent le bitume des centres-villes alors que le trail se court intégralement sur chemin forestier ou herbe, précise le conseiller sport, Francis Mougel. Plus proche du cross-country, la différence se fait ici sur la distance puisque les trails sont plus longs. “

Comment expliquer que les trails connaissent un tel essor depuis quelques années dans notre département ? ” C’est un effet de mode comme a pu l’être le VTT à son apparition, poursuit-il. Tout d’abord, le trail offre une gestion de l’effort personnel plus simple que sur une épreuve sur route. Son relief changeant oblige à partir moins vite et semble donc plus abordable pour les novices, en apparence. ” 

Autre raison de son succès, les zones de courses en pleine nature permettent de valoriser davantage le territoire et offre des paysages uniques entre plaine et montagne.

Y a-t-il des chances pour que le trail tue les courses sur route ? ” Non, aujourd’hui c’est 50-50 en termes d’organisation et les trails pourraient prendre l’avantage dans les prochaines années mais les courses historiques comme les foulées de Saint-Dié, les 10 km de Vittel où encore la Corrida des Abbesses de Remiremont et la Ronde de Thaon-les-Vosges ont encore de beaux jours devant eux, assure Stéphane Dufays. Il existera toujours des coureurs qui préfèreront les épreuves sur route car elles offrent une préparation idéale pour les marathoniens ou triathlètes. “

Plusieurs inquiétudes apparaissent, néanmoins, dans le discours de Francis Mougel : ” Je m’interroge sur les bienfaits de ces épreuves longues voire très longues distances, commes l’Infernal Trail de Saint-Nabord. Je crains qu’elles ne révèlent quelques soucis physiques dans les années futures car elles repoussent toujours plus les limites de l’effort. Autre point noir, cette mode attire les plus jeunes qui délaissent le demi-fond. Alors que nous avions de bons représentants il y a 20 ans, aujourd’hui le niveau a chuté en 1 500, 3 000 et 5 000 m. “

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