Cinéma : Monuments Men
Un film de et avec George Clooney, Matt Damon, Bill Murray,… 1h58. Sortie le 12 mars.
En 1944, un historien de l’art, Frank Stokes (George Clooney), est chargé par l’administration Roosevelt de constituer une équipe pour récupérer les oeuvres d’art pillées par les nazis et protéger celles qui ne sont pas encore tombées aux mains de l’ennemi. Au nombre de sept, ces hommes se feront appeler les Monuments Men…
George Clooney s’attaque à l’histoire méconnue d’une poignée d’hommes chargés de veiller à l’intégrité du patrimoine historique pendant la Seconde Guerre Mondiale, alors qu’Hitler avait pour projet de rapatrier toute oeuvre d’art dans un musée qui serait érigé à sa gloire. Sur le papier, c’est un sujet solide qui s’offre en plus une belle brochette ” d’Hollywood finest ” : Clooney bien sûr, suivi de près par Matt Damon, Bill Murray, John Goodman et… Jean Dujardin dont c’est le premier grand rôle outre-atlantique.
Film choral où les personnages (en binômes) suivent des trajectoires parallèles dans un but commun, Monuments Men donne son morceau de bravoure à chacun d’entre eux, et louvoie entre la nécessité du discours que l’on glisse ici et là et l’esprit de franche camaraderie qui règne entre ces héros ordinaires, dignes représentants d’archétypes un peu trop appuyés. Car au contraire de la sobriété de ses précédentes réalisations, l’acteur/cinéaste privilégie cette fois une approche plus grand public qui hésite sur le ton à adopter.
Celle-ci se perd peu à peu en route, présentant une intrigue un peu décousue où certains rebondissements paraissent superfétatoires… quand a contrario, le scénario fait peu de cas de l’infiltration de ses héros qui vadrouillent d’un pays à l’autre sans être inquiétés dans une Europe pourtant encore occupée…
George Clooney se serait-il laissé dépasser par l’ampleur de la tâche ? Le film entier finit par se draper dans la condition héroïque de ses protagonistes et la noble mission qu’ils ont menée, sans prendre le recul nécessaire. C’est dommage, même si le film ne manque pas de fulgurances comme dans le duo Goodman/Dujardin qui restera parmi les bonnes surprises d’un long-métrage inconsciemment boursouflé.
La bande annonce en VOST :
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