Régis Parmentier « Lorsque je m’envoie en l’air, je prends mon pied »
Président du club des 4 Vents vol libre à Rupt-sur-Moselle, Régis Parmentier est parapentiste depuis plus de 20 ans. Plus qu’une passion, un mode de vie qui se vit à fond, au gré du vent. Rencontre.
Comment avez-vous débuté le parapente ?
Régis Parmentier – Lorsque j’ai fait mon service militaire, j’ai découvert le parachutisme. Très vite, j’en suis tombé amoureux, de cette sensation de liberté en plein vol. À ma sortie de l’armée, la discipline était trop coûteuse, je me suis donc tourné vers le parapente qui apporte autant de sensations mais qui est moins onéreux car nous ne sommes pas tributaires de l’avion.
Quelles sont les différences entre le parachutisme et le parapente ?
R. P. – La plus flagrante est sur la manière de décoller. Alors que le parachutisme nécessite de sauter d’un avion en plein vol et d’effectuer quelques minutes en l’air avant de sortir son parachute, le parapentiste lui s’élance depuis une pente. L’autre grosse différence est la possibilité d’atterrir à l’endroit de son décollage alors qu’en parachute on ne fait que descendre. Malgré tout, je trouve qu’il est plus galvanisant de se laisser porter par le vent pour aller le plus loin possible. Mon record personnel est de 25 km. Loin du record de France qui s’approche des 300 km.
Il est donc nécessaire d’avoir une bonne connaissance de la météo pour être un bon parapentiste ?
R. P. – C’est indispensable pour réussir ses vols. Sans être professionnel de l’analyse météorologique, les formations qui permettent de devenir autonome apprennent à être patient pour s’élancer au bon moment. Il arrive bien souvent que l’on ne puisse pas s’élancer car les conditions de vol ne sont pas réunies. On découvre les types de courants ascendants afin de remonter et de prolonger son vol : dynamiques et thermiques, souvent proches et difficiles à détecter.
Quelles sont les conditions idéales pour un bon vol ?
R. P. – Il faut peu de vent car l’aérologie est extrêmement importante. De trop grandes bourrasques peuvent être dangereuses et provoquer de lourds incidents. L’idéal est de s’élancer lorsque le vent souffle à moins de 25 km/h. Les autres contre-indications majeures sont la pluie et les temps orageux, bien entendu.
Quel est le matériel du parapentiste ?
R. P. – Il est indispensable de s’élancer avec sa voile, une sellette, un parachute de secours, un casque, une veste chaude et des gants. Il est utile de disposer de radiocommunication pour être en relation avec les autres pilotes et d’un variomètre qui indique la température et l’altitude.
Quel est le budget pour débuter ?
R. P. – Tout d’abord, il est indispensable de faire un stage d’une semaine pour apprendre les rudiments. Il y a un coût de 500 euros auquel il faut ajouter la cotisation auprès de la fédération de 150 euros et 1 500 euros pour un bon matériel.
Quels sont les sites de décollage dans les Vosges ?
R. P. – Le département est excellent pour notre pratique car il dispose de plusieurs sites idoines. D’ailleurs, les Vosges fournissent le plus grand nombre de licenciés. Le site du Treh au Markstein est le plus fréquenté de France. Chaque week-end de beau temps, on peut admirer plus de 300 voiles en l’air. C’est magnifique. Nos 38 adhérents au club se réunissent souvent à proximité de Rupt-sur-Moselle, aux Graviers ou sur le Haut-du-Comte.
Existe-t-il des compétitions de parapente ?
R. P. – Bien sûr, elles sont organisées par la fédération nationale de vol libre. Elles obligent les participants à s’élancer d’un point A à un point B en un minimum de temps, tout en s’approchant de balises au sol. Elles sont généralement de 30 à 100 km, suivant la météo.
Quelles sont les démarches à effectuer pour faire un baptême de l’air ?
R. P. – Trois écoles proposent ces services : Gérardmer, Bussang et le Markstein. Notre club en proposera aussi lors de la prochaine Eoliade de Rupt-sur-Moselle, le 8 juin prochain. Ce sont des vols découverte de 3 à 10 minutes en biplaces avec un moniteur breveté. C’est une sensation magique à vivre au moins une fois. Lorsque je suis en l’air, je prends vraiment mon pied. Certains en ressortent refroidis mais la plupart en tombent amoureux. L’essayer c’est l’adopter, en quelque sorte (rires).
Renseignements : =http://www.4-vents.fr/]www.4-vents.fr
8e édition d’Eoliade à Rupt-sur-Moselle
Découvrez le parapente et plein d’autres loisirs aériens, avec de nombreuses démonstrations en plein air : cerf-volant avec le champion Alexandre Ziegler, montgolfière, parapente, para-motoriste, ULM, aéromodélisme, simulateur de vol et pour les plus petits, lâcher de ballons et trampolines.
Dimanche 8 Juin de 10h à 20h
Stade de Rupt-sur-Moselle
Renseignements : =http://scopare.free.fr/eoliade.htm]http://scopare.free.fr/
=http://scopare.free.fr/eoliade.htm]
