Nacer Bouhanni : l’Hennécurtien grand absent du Tour de France 2014

J-3 avant l’arrivée du Tour de France dans les Vosges. A cette occasion, la rédaction présente ces vosgiens qui ont marqué l’histoire : Nacer Bouhanni, champion de France sur route 2012, qui a participé en 2013 mais non retenu en 2014.
Considéré pour beaucoup d’observateurs de la petite reine comme LE sprinter français possédant les plus grandes capacités pour devenir le meilleur sprinter du monde, devant un de ses coéquipiers Arnaud Démare, Nacer Bouhanni (23 ans) réussi un début de carrière impressionnant.
Né à Epinal le 25 juillet 1990, Bouhanni grandit à Girmont et découvre le cyclisme grâce à son père, cycliste amateur. Il signe ses premières licences et ses premiers succès avec le maillot du Véloce Club Spinalien. “J’ai fait mes débuts sur la route de Dogneville. C’est d’ailleurs à cet endroit que j’ai eu ma première grosse chute. Mais je me suis relevé immédiatement pour reprendre le vélo”, se souvient le sprinter qui habite désormais à Hennecourt.
Passé professionnel avec la formation FDJ en 2011, Nacer Bouhanni s’affirme rapidement comme un coureur prometteur en décrochant de belles places d’honneur et une victoire à la Tropicale Amissa Bongo.
C’est en 2012 qu’il révèle son talent au grand public en décrochant le titre de champion de France sur route. Absent du Tour de France, il découvre le premier grand Tour de sa carrière sur la Vuelta en additionnant plusieurs tops 10.
Et en 2013, c’est la confirmation puisque ses directeurs sportifs lui signifient qu’il fera le Tour en démontrant son envie sur les courses du printemps. Le message passe bien chez le Vosgien qui débute tambour battant en décrochant une victoire à Oman et sur Paris-Nice. Il est contraint à l’abandon, sur chute, avec le maillot jaune sur les épaules avant d’arriver à Nice mais participe à son premier Tour de France, début juillet.
Malheureusement, malade au départ, l’Hennécurtien subit une nouvelle chute dans les premières étapes et posera pied à terre lors de la sixième étape. Un crève-coeur pour lui même s’il donne déjà rendez-vous à l’année suivante.
L’année 2014 débute aussi bien que la précédente pour un Bouhanni en pleine bourre. Vainqueur de plusieurs étapes, il veut prouver à sa formation FDJ qu’il est le sprinter numéro un de l’équipe. Il assomme les sprints du Giro, décroche le maillot rouge de meilleur sprinter et démontre qu’il est capable de passer les plus hauts cols des Alpes.
En fin de contrat avec l’équipe de Marc Madiot, il sent que sa participation au Tour de France lui échappe au dépend de Démare. Il entre dans un “conflit” avec son équipe FDJ qui ne désire pas lui faire signer un contrat élevé et qui n’en a pas les moyens. Malgré une deuxième place accrochée aux Championnats de France 2014, le petit prince vosgien du sprint n’est pas retenu pour sa seconde Grande Boucle.
Grosse déception même s’il déclare : “je suis jeune et j’en ferai beaucoup d’autres des Tour de France“. En instance de départ de la FDJ, Bouhanni semble très proche d’une signature auprès de la formation Cofidis ou d’une grosse cylindrée étrangère comme Cannondale. Affaire à suivre !