Tour de France : le Platzerwasel comme ogre Vosgien

Après la victoire de Blel Kadri à Mulhouse et le maillot jaune acquis par Tony Gallopin à Mulhouse, un autre Français réussira-t-il à faire un coup lors de la troisième étape vosgienne, ce lundi 14 juillet ?
” Si vous avez aimé les deux premiers jours de course dans les Vosges, vous raffolerez de la troisième étape “, annonce d’emblée le directeur de course, Thierry Gouvenou.
Et c’est vrai qu’en regardant de plus près le dénivelé de la course, l’étape sera ” digne des plus importantes que l’on peut savourer dans les Alpes ou les Pyrénées. Nous avions la volonté de densifier ce massif” intermédiaire ” en empruntant les routes méconnues et spectaculaires, et je crois que la 8e étape et celle du 14 juillet respectent grandement ces attentes “, ajoute-t-il.
Au départ de Mulhouse, le peloton enchaînera la bagatelle de sept difficultés dans le massif. Après 30 km de plat, c’est le Col de Firstplan (8,3 km à 5,4 %) qui lancera les hostilités, avant le ” rugueux Petit Ballon (9,3 km à 8 %) qui devrait permettent aux favoris de se dévoiler et pourquoi pas de premières attaques avant ” l’ogre des Vosges ” : le col de Platzerwasel (7,1 km à 8 %) et un nouveau passage au Markstein “, prévient Thierry Gouvenou.
Le retour dans les Vosges se fera par le col d’Oderen (6,7 km à 6 %) vers 16h, avant de filer vers la Haute-Saône par le col des Croix (3 km à 6 %). Et les 30 derniers kilomètres de courses se corseront davantage avec l’ascension du col des Chevrères (3,5 km à 9,5 %) avant la longue montée passionnante sur la Planche-des-Belles-Filles (6 km à 8,5 %) qui comportera un passage à 20 % sur la fin.
Sommet le plus au sud du Massif des Vosges, la Planche-des-Belles-Filles doit son nom à une légende héritée de la Guerre de Trente Ans, durant laquelle des jeunes filles du village se seraient suicidées plutôt que de finir entre les mains des mercenaires suédois.
Une étape qui ne désignera pas le vainqueur du Tour de France 2014 mais révèlera les grands perdants. ” Les coureurs qui ne finiront pas dans les 10 premiers à l’arrivée ne pourront pas viser un podium à Paris. Cette étape sera déterminante pour la suite du Tour d’autant que les coureurs auront un jour de repos le lendemain, avant de partir vers les Alpes “.
L’avis de l’expert : Steve Chainel :
” Cette étape est peut-être le plus gros morceau de ce Tour de France 2014. Ce n’est pas pour rien que toutes les équipes sont venues dans les Vosges pour reconnaître parfaitement le parcours et repérer les pièges à éviter. Même les équipes qui ne visent pas le classement général la redoutent car ils craignent le gros écart à l’arrivée et des coureurs hors-délais ou des abandons. C’est une étape courte, avec l’enchaînement de cols sans aucun plat donc pas de possibilité de gruppetto pour les moins grimpeurs. Les coureurs seront disséminés sur tout le parcours et je pense qu’une échappée ira au bout. Les favoris du Tour vont obligatoirement se révéler. Ça va être passionnant à suivre. “