Gérald de Palmas : sur la route de Vittel

Entre tournée et écriture de son nouvel album, Gérald De Palmas a répondu à nos questions avant son concert à Vittel le 7 novembre. Un artiste en perpétuel renouvellement, toujours en quête de nouveaux terrains de jeux musicaux.
Vous avez sorti votre dernier album en 2013, mais vous êtes déjà en train d’en écrire un autre pour l’année prochaine ?
J’ai fait beaucoup de tournées depuis quelques années, j’aime ça mais à force de jouer toujours les mêmes morceaux, je ressens assez rapidement le besoin de composer. C’est une sorte de récréation pour moi. Dès que je rentre chez moi, je compose.
Il paraît que vous composez dans votre lit ?
(Rires) Oui ! C’est une nouvelle méthode que j’ai mise au point il n’y a pas longtemps ! Je reste dans mon lit le matin, avec ma guitare et mon carnet pour écrire ! C’est un moyen de me libérer le cerveau et de ne pas être parasité par les soucis de la journée. Ce moment créatif j’y accédais avant au prix de beaucoup d’efforts qui me prenaient du temps : je jouais pendant 2 – 3 heures pour me déconnecter de la réalité dans ma tête.
Du coup, vous avez écrit un nouvel album avec cet méthode made in ” De Palmas ” ?
L’écriture de ce disque est finie à 90 %. Je vais rentrer dans une phase différente pour l’enregistrement. Le dernier album, je l’ai réalisé en live dans un studio avec des musiciens. Mais comme je n’aime pas faire deux fois la même chose, je vais réaliser la prod chez moi avec très peu de musiciens. J’espère sortir le single au printemps et un album à la fin de l’été.
C’est un disque dans la veine du précédent ?
Je fais des nuances différentes à chaque album. Le dernier était beaucoup plus organique et rock. Celui-là est différent dans l’écriture, avec des débits de voix qui ont évolué. Je fonctionne par réaction : je fais un truc puis je fais l’inverse.
Ce nouvel album ce sera donc encore une expérience différente ?
Quand vous faites ce métier depuis plus de 20 ans, et que vous aimez ça, il faut tout faire pour essayer que ça reste excitant. C’est comme dans un couple ! Cette fois-ci, j’essaye une écriture un peu moins lisse, un peu plus directe, un peu plus dans le genre ” parlé “. Je l’écris seul aussi, alors que sur le précédent nous étions deux sur certains titres.
La scène demeure néanmoins pour vous incontournable.
La scène créé un lien physique avec la musique : le fait de jouer devant les gens ça développe une décharge d’adrénaline, une obligation d’être bon. Cette urgence donne une façon de ressentir la musique, impossible à retrouver dans un studio. Un peu comme la différence entre un comédien qui fait du théâtre et celui qui fait du cinéma. Ça créé une pure connexion avec le public qui vient rechercher aussi cette sensation.
Comment vivez-vous avec vos “tubes”, ceux qui ont tourné en boucle sur les radios ?
À chaque nouvelle tournée, je refais généralement l’arrangement de ces chansons. Il y a cinq ou six versions différentes de ” Sur la route ” par exemple. Ça leur évite de subir un effet de vieillissement et ça me permet de pas avoir ce sentiment de redondance qu’on pourrait ressentir à force de les jouer. Je remercie le ciel pour ces titres !
Vendredi 7 novembre 2014 à 20 h 30
Palais des Congrès à Vittel
Tarif : 45 euros
Billeterie : Maison des Associations – Tél 03 29 08 16 59
1ère partie : Arno Santamaria