Cinéma : Interstellar de Christopher Nolan

Sortie le 5 novembre
Avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway… Durée : 2 h 49
Deux ans après avoir livré une conclusion bancale à la saga Dark Knight, Christopher Nolan fait son retour avec un film teinté de mystères. Interstellar, c’est l’odyssée de Cooper (Matthew McConaughey promenant son charisme sur tout le long-métrage) qui a raccroché sa combinaison de pilote pour s’improviser cultivateur par nécessité : la Terre se meurt et chacun doit travailler à endiguer l’inévitable. Par son point de départ, Interstellar entretient un lien fascinant avec les conjectures les plus pessimistes de notre société (l’épuisement des ressources naturelles poussent les hommes à aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs et à chercher refuge au-delà des étoiles).
C’est ce qui va arriver à Cooper, mandaté pour prendre la tête d’une opération spatiale après une découverte scientifique porteuse d’espoirs. Sa mission : trouver des coins hospitaliers afin que l’humanité puisse continuer de s’épanouir.
Une approche presque inédite
Admirateur reconnu de Stanley Kubrick, Christopher Nolan n’a peut-être pas livré son 2001…mais sa dernière réalisation a l’étoffe d’un grand film épique et cérébral, association dans laquelle le réalisateur d’Inception est passé maître. Touche à tout, il passe d’un état à un autre, questionne et brasse les influences. Une fois le héros et son équipe partis dans l’espace (et le spectateur avec), on pense d’abord à Gravity pour sa dimension immersive et les silences pesants. Puis, évidemment à 2001, au Contact de Zemeckis ou encore à Spielberg.
Interstellar est tout cela à la fois : réflexion scientifique et métaphysique, épopée spatiale… et drame cosmique. Car loin de la Terre, Cooper prend conscience de ce qui l’éloigne des siens et soudain, l’expédition s’imprègne d’une mélancolie profonde. Une approche presque inédite dans le cinéma nolanien, qui expliquera peut-être cette tendance à trop surligner les émotions dans certaines séquences. Mais même les sceptiques ne pourront pas nier la fibre créative de l’auteur.
Bande-annonce
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