François Vannson : Les dessous d’une élection

François Vannson a été élu ce matin président du Conseil départemental des Vosges par la nouvelle assemblée qui se réunissait aujourd’hui pour la première fois. Il succède ainsi à Christian Poncelet.
Les sourires à droite. La satisfaction, relative, de la ” minorité constructive ” de gauche 4 élus d’intégrer la commission permanente du Conseil départemental, voire la commission d’appel d’offres. François Vannson, élu ce jour président UMP du Conseil départemental des Vosges par 29 voix sur 34, s’affiche comme un rassembleur. Les chiffres lui donnent raison. Comme les votes unanimes qui ont ponctué les premières décisions suivant son élection.
Un microcosme agité
Pourtant, démenti à l’adage voulant ” le calme avant la tempête “, les deux journées ayant précédé le scrutin consensuel (à droite) ont agité le microcosme politique local. Deux candidats étaient, il y a trois jours, en lice : Alain Roussel, le conseiller départemental de Darney, qui, fort de son expérience de terrain, préparait, depuis des mois et en équipe, la succession de Christian Poncelet, et Philippe Faivre, élu dans le canton du Val d’Ajol, tête de pont des réformateurs qui souhaitaient dès 2011 en finir avec l’ère poncelétiste.
Les pressions des ténors
Ce dernier, constatant une dynamique favorable à Alain Roussel qui aurait pu entre autres séduire les élus de gauche, a préféré se retirer, ouvrant la voie au député de Remiremont, tout récemment élu conseiller départemental, et par ailleurs président de l’UMP dans les Vosges. L’emportant par 17 voix sur 13 (Alain Roussel) lors de la primaire de lundi dernier, désignant le candidat à la candidature (de droite) pour la présidence du département, François Vannson n’en a pas moins dû faire face aux pressions argumentées de ténors de la droite vosgienne.
” Ce fut un vrai combat “
L’enjeu ? La constitution d’une équipe fiable et renouvelée les vice-présidents à même de changer la donne et d’impulser une réelle dynamique pour les Vosges. Députés, maires d’Épinal et de Saint-Dié-des-Vosges, y sont allés de leurs arguments musclés. Les élus de gauche n’ont pas échappé à des coups de fil tardifs, voire nocturnes. Un partenariat de projets entre les collectivités territoriales vosgiennes s’impose en effet pour relancer économie et démographie dans le département. ” Ce fut un vrai combat ” de dernière minute pour ” un résultat qui aurait pu être pire “, confie un des actifs défenseurs de ce renouveau.
L’essentiel est sauf
Résultat : Philippe Faivre obtient, gage de sa lucidité politicienne, la 1ère vice-présidence. Alain Roussel, 3ème vice-président, peut s’engager à fond dans un nouveau défi, ” le développement social local “, réponse aux attentes de nombre de Vosgiens durant cette campagne. Le Spinalien Benoît Jourdain agira au nom de l’économie, Véronique Marcot pour le numérique, et la Déodatie voit sa représentation dans l’exécutif vosgien renouvelée. ” Il a fallu batailler dur. ” Mais l’essentiel est sauf. Le consensus électif ne demande désormais qu’à se concrétiser sur le terrain.