Cinéma : Vice-Versa de Pete Docter

Avec les voix de Charlotte Le Bon, Gilles Lellouche, Mélanie Laurent, Pierre Niney, Marilou Berry…
Durée 1h34.
Sortie le 17 juin.
Souvenez-vous : en 1995 sortait Toy Story. Derrière les aventures de Woody, Buzz l’Eclair & Co, on voyait grandir Andy, le petit garçon qui chérissait ses jouets puis les laissait de côté avec l’âge, ceux-ci faisant tout pour se rappeler à son bon souvenir. La nostalgie, provoquée par les petits changements dans une vie, a imprégné Toy Story et ses suites.
Vingt ans plus tard, c’est exactement la même sensation que suscite Vice-Versa, signé d’un certain Pete Docter. Lequel avait réussi à nous tirer les larmes dès la scène d’ouverture de Là-Haut, autre puissante évocation du temps qui passe avec ses joies et ses peines.
Il remet le couvert avec le pré-générique de Vice-Versa, qui démarre avec les cris d’un nouveau-né venant à peine d’ouvrir les yeux. Peu à peu apparaissent les émotions de la petite Riley : cinq allégories hautes en couleur (Joie, Tristesse, Peur, Colère et Dégoût) qui observent son quotidien et influent sur sa façon d’agir.
Depuis leur centre de contrôle, ce sont elles qui sont chargées de veiller au bon équilibre de sa vie, construite autour de sa famille, de ses amies et de ses passions. Mais le jour où les parents de la petite déménagent, son monde s’écroule et la machine s’emballe : les idées noires prennent le dessus et les bons souvenirs se font la malle, forçant Joie et Tristesse à se lancer à leur recherche.
Dans les méandres de l’esprit, le duo va faire des découvertes étonnantes… mais privées de ces deux émotions, Riley est plus perdue que jamais… Malin, Vice-Versa personnifie les émotions et les traduit en images avec une inventivité, une fluidité et une articulation déconcertante qui fait écho en chacun de nous.
Limpide, universel, et simplement brillant. Et si le film était le point de départ d’un grand ” coming of age movie ” animé ? On se plaît déjà à rêver d’une suite.