Junior WRC : Perry pourrait succéder à Gilbert !

Après le titre mondial décroché par le pilote de Châtenois Quentin Gilbert, le Spinalien Jean-René Perry suit ses traces et ambitionne de prendre sa succession au palmarès junior WRC. Rencontre avec un compétiteur qui ne veut pas griller les étapes.
Jean-René Perry, vous venez de terminer une nouvelle saison réussie. Comment l’évaluez-vous ?
Jean-René Perry – J’ai emmagasiné un maximum d’expérience avec l’Adam R2. J’ai réussi à tenir la comparaison avec mon prédécesseur, Yoann Bonato, en améliorant ses temps, avec la même voiture. Cela s’est concrétisé au Rallye du Mont-Blanc où j’ai réussi à dominer l’armada Peugeot 208 en m’imposant devant 40 voitures, dans des conditions difficiles, après le décès d’un pilote en course.
Et =https://www.centpourcent-vosges.fr/sport/autres-sports/accident-le-rallye-vosgien-endeuille-a-gerardmer-a3540.html]la série noire s’est poursuivie au Rallye Vosgien la semaine suivante
Un véritable coup dur qui prouve le danger de votre discipline. En avez-vous conscience en prenant le départ ?
J-R. P. – C’est un sport dangereux et tous les pilotes le savent en montant dans le baquet. Mais, il faut relativiser et essayer d’éviter de polluer son esprit avec ce genre de pensées. Ces malheurs prouvent qu’il ne faut négliger aucun détail. Calculer la moindre de ses actions, comme =https://www.centpourcent-vosges.fr/sport/autres-sports/quentin-gilbert-est-le-nouveau-champion-du-monde-junior-des-rallyes-a3587.html]au dernier Rallye de Corse où je suis parti à la faute à cause d’une grosse flaque d’eau qui s’était formée. On veut gagner du temps et on en perd beaucoup au final.
Ce =https://www.centpourcent-vosges.fr/sport/autres-sports/quentin-gilbert-est-le-nouveau-champion-du-monde-junior-des-rallyes-a3587.html]Rallye de France a été très mouvementé pour vous !
J-R. P. – Le ” rallye aux 10 000 virages “, comme on le surnomme, a été très piégeux. J’ai crevé deux fois et perdu 4 minutes au total, donc la victoire finale. Sans ces déconvenues, j’étais dans le coup pour l’emporter. Mais, j’ai marqué des points auprès des écuries pros.
Comment avez-vous réussi à participer à ce championnat JWRC (Championnat du monde des rallyes junior) ?
J-R. P. – J’ai réussi à réunir le budget suffisant pour participer à 4 rallyes sur 6. Ça m’a permis de piloter la DS3 R3 max sur des revêtements de sol différents, comme la terre ou la neige. L’objectif était de réussir à finir tous les rallyes et j’ai obtenu la 5e place au général. C’est très positif.
Gros changement en cette fin de saison, vous vous séparez de votre co-pilote Joshua Reibel. Pourquoi cette décision ?
J-R. P. – C’est mûrement réfléchi et décidé avec Joshua. Il m’a confié ne pas avoir les mêmes objectifs de professionnalisme que moi. C’est difficile car j’ai tout réussi avec lui, mais je respecte sa décision. Son remplaçant sera Christopher Guieu, qui a mon âge, de l’expérience et l’envie d’arriver au WRC (Championnat du monde des rallyes). Le feeling passe bien, il est bosseur et n’a pas hésité à venir quelques jours dans les Vosges, pour préparer le rallye de Corse. Nous avons même défini le protocole pour les changements de roues en cas de crevaison. Heureusement, car ça s’est produit deux fois (rire).
Quels seront vos objectifs en 2016 ?
J-R. P. – Mon plan de carrière est conforme à ce que j’avais prévu. Il faut des objectifs réalisables et ne pas griller les étapes. Je vais suivre les traces de Quentin Gilbert et disputer le JWRC à 100 %. L’an prochain, je veux faire pareil et mettre les bouchées doubles pour remporter le titre mondial, à mon tour. À ce jour, mon but est de trouver les partenaires pour le financement. Je garde la tête sur les épaules et je sais d’où je viens.