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Benoît Panek : reprise en solo à Vincey et Vagney

Le 16 novembre 2015 par Bruno Veillon

Jeune repreneur (27 ans) de Vosges Charpentes à Vincey, puis de la Société Lemblé à Vagney, cet ancien ingénieur salarié vit à fond son nouveau job. Au point d’être reconnu au plan national comme lauréat des Trophées Cédants et Repreneurs d’Affaires.

” Reprendre une entreprise, c’est presqu’un métier “, confie volontiers Bernard Bourion, responsable du Club des cédants et repreneurs d’affaires de Meurthe-et-Moselle. ” C’est une période compliquée à vivre où il faut avoir une bonne santé et faire beaucoup de petits pas “, résume Benoît Panek, jeune repreneur à 27 ans de Vosges Charpentes, une PME du BTP implantée à Vincey.

Comptant parmi les dix lauréats nationaux des Trophées CRA de la reprise, millésime 2015, le jeune dirigeant dit ” s’éclater aujourd’hui dans son nouveau job “. En trois ans et demi, Vosges Charpentes, une société d’une trentaine d’années d’existence, a vu son chiffre d’affaires progresser, la création d’un emploi par an, portant à bientôt dix-huit le nombre de salariés, la mise au point d’un bureau d’études, la rénovation de l’atelier zinguerie, avec une extension de bâtiment, l’achat enfin cette année d’un poids lourd et sa grue. De quoi mesurer la ” belle dynamique ” enclenchée.

Conseillé par le CRA, Benoît Panek avoue avoir pleinement tiré profit d’un stage proposé aux repreneurs par cette association qui s’investit nationalement pour la transmission d’entreprise. ” On m’y avait annoncé qu’il y aurait des hauts et des bas. Au moment où cela se produit, on est content d’en avoir entendu parler. C’est un véritable avantage. ” Rien ne s’improvise en fait : ” Une reprise représente onze à douze mois de travail “.

Délégué dans les Vosges du CRA, Dominique Schiochet confirme. ” Dans sa longue démarche vers la prise de contrôle de l’entreprise, le repreneur a une dizaine d’étapes à franchir. Il lui faut particulièrement définir son projet, rechercher une ou plusieurs cibles, réaliser des diagnostics, établir un business plan. 

“Des mois compliqués à vivre”

Mais il a aussi à trouver des financements, à réaliser un montage juridique et à la négocier avec le cédant “. En fait tout ce travail effectué ne constitue pas un aboutissement. ” C’est même le vrai départ “, se souvient Benoît Panek. Car ” il faut ensuite prendre le contrôle opérationnel de l’entreprise “.

” Ce furent six mois compliqués à vivre “, avoue Benoît Panek. Un temps essentiel pourtant, car passé à ” rassurer les salariés, rencontrer les clients et les fournisseurs, monter des tableaux de bord “, bref imprimer la nouvelle marque managériale et surtout ” amener toute l’équipe avec moi “, au détriment temporaire du commercial, l’entreprise étant désormais également affûtée sur ce plan.

Aujourd’hui le défi lancé est apparemment réussi. Séduit par l’aventure, l’ex-ingénieur travaux chez Eiffage n’hésite d’ailleurs pas à se lancer dans une seconde reprise, plus modeste certes, mais totalement différente, celle d’une TPE de plomberie-chauffage de Vagney, la société Lemblé, de trois salariés, le mobilise. 

Pour un constat majeur : ” On ne peut jamais reproduire un modèle “. Cette fois Benoît Panek mise sur ” la délégation, la gestion à distance “. Autant d’expériences vécues avec passion et désormais reconnues par un Trophée national ravissant aussi ses aînés professionnels qu’il a rejoint au conseil d’administration de la Fédération du BTP des Vosges.

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