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Nicolas Martin : « Sur un match on peut battre tout le monde ! »

Le 13 novembre 2017 par Clément Thiriau
Nicolas Martin et Brad Gratton travaillent en bonne intelligence
© Gamyo's Photos

Le président Romain Casolari n’avait guère de doute avant le début de la saison. « On sera meilleur que l’an dernier », avait-il affirmé à 100% Vosges (n°205). Après 18 matches, le Gamyo pointe en 5e position avec un bilan plus qu’honorable de 10 victoires pour 8 défaites. L’assistant coach Nicolas Martin mesure les progrès accomplis et se projette sur la suite avec optimisme. Entretien.

Nicolas, peut-on considérer que le début de saison du Gamyo est réussi ?

Nicolas Martin – Globalement c’est un bon début de saison, avec des hauts et des bas. On a laissé des points à droite à gauche, comme à Gap (2-1 a.p.) et Chamonix (2-3 a.p.), on ne maîtrise pas toujours les fins de match. J’avais quelques inquiétudes en début de saison mais l’équipe progresse de semaine en semaine. On a failli gagner à Gap, on bat Rouen, c’est dommage d’avoir perdu contre Mulhouse (2-4). On a encore une marge de progression.

Malgré un large renouvellement de l’effectif (14 arrivées), l’équipe présente depuis plusieurs semaines un visage cohérent et conquérant. Surprenant ?

C’est une nouvelle équipe. Il a fallu un temps d’adaptation, pour que chacun prenne ses marques, trouver les bonnes associations entre eux, les bonnes lignes. Sur le papier on avait une équipe capable de marquer. Concernant les recrues étrangères, on attend plus de Carter mais pour les autres, ils marquent et sont décisifs, à l’image de Ryan McDonough et Alex Nikiforuk (24 points chacun). Et la bonne surprise c’est Josh Gratton : il marque (13 buts), travaille fort, montre l’exemple.                                                                      Exclu à Chamonix, Gratton sera suspendu contre Grenoble ce mardi (NDLR)

Dans l’effectif, les Anglophones sont majoritaires. Comment est l’ambiance dans le vestiaire ?

C’est de mieux en mieux. La barrière de la langue s’estompe : les Français s’adaptent, ils parlent anglais. Kevin Lorcher aide ceux qui ont plus de mal. Les étrangers font aussi des efforts. On a un bon groupe, il n’y a pas de clans. Tout le monde travaille dans le bon sens. Sur la glace il y a une bonne alchimie. Les Français font des bons matches, marquent des points. Alex Mulle fait un très bon début de saison, Florian Sabatier revient bien. Notre 4e ligne est capable de marquer autant que les autres. Brad fait jouer tout le monde.

« Bercy, on l’a tous dans un coin de la tête ! »

Justement, cela fait bientôt un an que vous cotoyez Brad Gratton à la tête de l’équipe. Quel regard avez-vous sur son management ?

La saison dernière, j’ai eu le temps de découvrir sa façon de travailler. On est désormais sur la même longueur d’onde. On travaille en bonne intelligence. Il me laisse carte blanche pour les séances hors glace et pour la vidéo. Stéphane Barin (2015- 2016) était plus proche des joueurs, il laissait pas mal de liberté sur la glace. Là on retrouve des similitudes avec le management de Philippe Bozon. Brad est un meneur d’hommes, il met la pression aux joueurs. Ce n’est pas un grand communicant, c’est moi qui fais le relais avec les joueurs. Je les rassure. Brad c’est plus l’autorité, un bosseur. On fait beaucoup plus de vidéos que l’an dernier.

Jusqu’où peut aller l’équipe d’Epinal cette saison ?

En Ligue Magnus, tout le monde peut battre tout le monde. Si on n’est pas à 100%, on peut être en danger contre n’importe qui. Il faut toujours être concentré, on l’a vu en coupe de France à Strasbourg (4-5 a.p.). Ce qui est intéressant c’est qu’on récupère tout le monde. Au complet on a une palette plus large, beaucoup de solutions de rechange en cas de méformes. Si on est épargné par les blessures, on va encore progresser. Défensivement les dernières semaines ont été compliquées avec les absences de Charpentier, Varley et Susanj. On a de nouvelles options, comme Varley sur le powerplay.

Et en coupe de France ?

Vu le tirage intéressant (déplacement à Dunkerque ou chez les Français volants en 8e de finale le 21 novembre), il y a un coup à jouer. Il ne faudra pas prendre le prochain match à la légère. Mais sur le papier on doit passer. On a tous dans un coin de nos têtes la finale à Bercy (le 28 janvier). Ça dépendra du tirage. On a trois matches à gagner pour y aller. Et sur un match sec on peut battre tout le monde.

Enfin, que vous apporte l’agrandissement de la patinoire ?

Tout le monde est content, joueurs, staff, supporters. On va disposer d’un super outil de travail, vraiment adapté pour le hockey, avec les vestiaires et le reste des installations. Les joueurs sont mis dans les meilleures conditions. C’est agréable, fonctionnel, pratique. Et on l’a vu lors des trois derniers matches, avec une patinoire pleine, tout est réuni pour que les joueurs se transcendent.

Prenons maintenant la température chez les supporters…

Nous avons interrogé Quentin Bichelberger, membre des Crazy Boys.

Le début de saison en Ligue Magnus

“Le bilan est globalement positif. C’est mieux que l’an dernier, même si le match de Mulhouse (2-4) me reste en travers de la gorge. L’équipe était difficile à cerner : les matches amicaux n’avaient pas été très convaincants, le tout début de saison n’a pas été extraordinaire non plus. C’est plutôt inespéré. On joue mieux que l’an dernier, ça n’envoie pas au fond, c’est plutôt intéressant. On a trouvé un système de jeu, ça tourne pas mal, ça se bat. Les doutes ont un peu disparu, y-compris par rapport au coach. On a vu de très très beaux matches, notamment contre Rouen. On est capable de battre des gros.”

La nouvelle tribune et les déplacements de supporters

“La nouvelle tribune va faire du bien au club. La vue est assez incroyable même si certains se plaignent des angles morts. La face invisible est importante aussi : on va avoir un super équipement, c’est assez exceptionnel pour une ville de la taille d’Epinal. Concernant les déplacements cette saison c’est galère. Strasbourg et Mulhouse c’est faisable. On va essayer de faire un gros déplacement un peu plus tard dans la saison. Et pourquoi pas aller à Bercy pour la finale de la Coupe de France fin janvier. Le prochain tour devrait être abordable, ensuite il y a deux matches à gagner pour se qualifier en finale.”

La Saint-Nicolas sera fêtée le 10 décembre avec un après-midi dédicaces au Centre des Congrès

LES PROCHAINS MATCHES A POISSOMPRE

Epinal v Grenoble : mardi 14 novembre, 20h15

Epinal v Bordeaux : dimanche 19 novembre, 18h

Epinal v Amiens : mardi 28 novembre, 20h15

 

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