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Julien Absalon : « Satisfait d’avoir retrouvé mon meilleur niveau »

Le 28 mars 2014 par Bruno Veillon

Le double champion olympique de VTT cross-country a retrouvé ses meilleures sensations depuis quelques mois et entend réaliser une saison 2014 pleine. Une année cruciale qui décidera de sa participation aux Jeux Olympiques de Rio en 2016.

Après de longues semaines de préparation, vous êtes sur le point de débuter votre saison sur le circuit mondial de VTT cross-country. Comment vous sentez-vous ?
Julien Absalon – Parfaitement bien physiquement et psychologiquement. Ma saison 2013 m’a rassuré car j’ai réussi à revenir à mon meilleur niveau et à rivaliser avec mon meilleur adversaire, le Suisse Nino Schurter. J’aborde cette saison avec de grandes ambitions afin de briller sur tous les tableaux : coupe du monde, championnat de France, d’Europe et du monde. J’ai les jambes pour réussir cette saison chargée.

Comment avez-vous effectué votre préparation ?
J. A. – Comme chaque année, j’ai fait une coupure après les championnats du monde. Ensuite, j’ai participé à quelques cyclo-cross entre octobre et novembre, puis je suis parti chercher la chaleur dans le sud de la France après une autre coupure indispensable pendant les fêtes de fin d’année 2013. En janvier, je suis monté en régime au fur et à mesure en accumulant les kilomètres afin d’avoir une bonne base foncière. Ce n’est pas forcément le plus difficile mais les conditions climatiques peuvent compliquer le travail. Heureusement, cette année, la douceur m’a permis de prendre de l’avance sur ma préparation. Seul manque par rapport aux autres saisons : le ski de fond que je n’ai pu pratiquer dans les Vosges. C’est une excellente discipline pour le cardio et le haut du corps. Deux heures de ski équivalent à trois heures de vélo.

Malgré la douceur climatique en France, vous avez choisi l’Espagne pour parfaire votre préparation.
J. A. – L’an dernier, j’étais parti au Maroc mais cette année, mon équipe BMC m’a invité trois jours à Barcelone pour tester les nouveaux vélos de notre fournisseur. J’ai poursuivi en Espagne en descendant du côté d’Alicante, au sud de Valence. J’y ai découvert un relief parfait et des conditions météorologiques assez sèches avec des températures comprises entre 17 et 24 degrés. Depuis le 10 février, je fais des sorties quotidiennes de cinq heures sur de nouveaux circuits que je ne connaissais pas. En compagnie de l’équipe espoir BMC puis de l’équipe de France de VTT, je me suis concentré à travailler le haut du corps. C’est indispensable car les circuits mondiaux sont de plus en plus physiques, courts, toniques et techniques.

Comment prévenez-vous d’éventuelles blessures ?
J. A. – J’ai appris à jauger mon corps pour éviter ce genre de pépin. L’exemple parfait remonte à 2004. A l’époque, j’avais de plus en plus mal au dos à cause de l’enchaînement des courses. Je travaille donc beaucoup les abdominaux et les lombaires pour me renforcer. Sinon, aucune musculation pure afin d’éviter le surplus de masse musculaire qui me désavantagerait sur le vélo.

Quels sont vos principaux objectifs cette année ?
J. A. – La saison sera chargée et je veux être présent partout. Après quelques courses de préparation pendant le mois de mars, je débuterai par les manches de coupe du monde en Afrique du Sud (5 et 6 avril) et Australie (26 et 27 avril) avant cinq autres épreuves en Europe, jusqu’en août. J’ai déjà prévu mon pic de forme pour les manches de Nove Mesto (République Tchèque) des 24 et 25 mai et d’Albstadt (Allemagne) le week-end suivant car elles précéderont le championnat d’Europe. Je vise ensuite les championnats de France aux Menuires (18 au 20 juillet) puis les championnats du monde en Norvège (3 au 7 septembre). Ces mondiaux sont une priorité car le parcours à l’ancienne qui sera proposé me convient parfaitement.

Après deux titres olympiques (2004 et 2008), vous restez sur un échec aux J.O. de Londres (2012). Pensez-vous déjà à Rio 2016 ?
J. A. – Bien sûr, 2016 est déjà dans ma tête. Un sportif de haut niveau a l’obligation de voir sa carrière à long terme pour bien se préparer. Je prendrai la décision de participer aux J.O. de Rio pendant le mois de mai avant les grandes échéances européennes qui m’attendent. Les Jeux de Londres ont été difficiles à encaisser mais je suis passé outre et je suis satisfait d’avoir retrouvé mon meilleur niveau l’an dernier. J’ai pu constater que j’étais encore le seul à pouvoir battre à la régulière le double champion du monde en titre, Nino Schurter. Cette saison sera importante.

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