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Francis Huster dans le Bronx des années 60

Le 05 mars 2013 par Bruno Veillon

A l’affiche de la pièce Bronx, l’acteur et comédien Francis Huster nous embarque dans un voyage en solo dans les Etats-Unis des années 60, à découvrir le samedi 16 mars 2013 à Neufchâteau.

Vous pouvez en quelques mots, à votre façon, nous poser le décor de cette pièce que vous interprétez seul sur scène ? 

En 1960, dans les années Kennedy, un petit garçon de neuf ans, Cologio, est assis sur les marches de son immeuble dans un quartier du Bronx qui est le quartier italien de New-York. Il assiste à un meurtre dans la rue et il ne dénonce pas le parrain de la mafia qui a tué un tué un type.

Du coup, il va devenir le protégé de ce parrain et il va grandir dans ce quartier du Bronx, à la fois entre son père qui est un brave chauffeur de bus italien et sa maman, la “mama”, et de l’autre côté ce parrain, Sunny, qui le considère comme son fils. Toute son enfance sera bercée entre ces deux pères, entre le mal et le bien.

D’où est tiré ce récit ?

Il s’agit de l’histoire vraie de Chazz Palminteri, qui a grandi dans le Bronx et est finalement devenu une star hollywoodienne ! Il en a fait un film “Il était une fois le Bronx” réalisé par Robert De Niro. C’est la première fois que ce film donne lieu à une pièce, qui est un très gros succès à Paris. Et on compte 80 villes en tournée. 

Quel est le message de cette pièce ?

[size=2]C’est une pièce sur la tolérance, contre le racisme : le héros tombe amoureux d’une jeune fille noire. Dans les années 60 c’était impensable ! C’est le président John Kennedy qui a tout changé, dont on célèbrera le 50ème de sa mort cette année.

Vous, entre Sunny le mafieux et ce père qui cherche à protéger son fils, vous préférez qui ? Ou n’y a-til a pas de choix à poser ? 

Paradoxalement c’est le père qui est raciste et le mafieux qui est tolérant. C’est du côté de la mafia qu’il y a des règles d’honneur, et du côté des braves que se trouve le plus d’intolérance et de rigueur. C’est ce qui fait la force de la pièce, elle n’est pas manichéenne, il n’y a pas d’un côté les bons et de l’autre les méchants, il y a les travers des uns et des autres, c’est ça la vérité. 

Vous endossez le rôle de 18 personnages différents, sacrée performance ! Comment passez-vous de l’un à l’autre ? 

C’est un peu comme un musicien qui joue de la guitare du piano… Là, c’est assez difficile parce qu’il faut une concentration terrible, tous ces personnages ne sont tenus que par un seul d’entre eux, Coligio. C’est très très important la concentration, c’est un exercice de virtuosité. Pour moi qui ait joué Richard III, Lorenzaccio, Hamlet, tous les plus grands rôles, c’est un de ceux qui m’a posé le plus de difficultés. [size=2]J’en suis déjà à la 300ème, heureusement que moi ça me plaît. [size=2]Je suis tellement heureux de son succès !

C’est un peu comme du Paganini au violon, ça ressemble au slalom au ski, il y a des portes à passer à toute vitesse pour chaque rôle. Je me jette dans le vide à chaque fois ! C’est très drôle, et poignant. C’est un petit bijou cette pièce.

Ce qui marque également, c’est le langage très fluide employé dans l’écriture de cette pièce… 

C’est un langage très cinématographique pas théâtral, ce sont de vrais répliques réellement prononcés par Chazz Palminteri et dont il se souvenait. [size=2]On a l’impression qu’on raconte un film au public, avec des images comme si elles étaient réelles. C’est un très bel auteur, c’est très agréable à jouer même si c’est très dangereux. 

Pourquoi avez-vous voulu relever ce challenge théâtral ?

C’est un défi : le sujet de la pièce n’est pas évident au départ. C’est comme si quelqu’un racontait des histoires de banlieue en France ou en plein Marseille, c’est ça qui est la force de cette pièce ! On dirait un film en 3D, on se croirait réellement à 3 heures du matin dans le Bronx à New-York, avec la classe folle de ce personnage !

Samedi 16 mars 2013 à 20h30 
Tarifs : 32 / 27 euros
Trait d’Union à Neufchâteau
Renseignements et réservations (conseillées) : 03 29 94 99 50

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