IA : L’humain doit-il craindre la machine ?
Alors que près de 217 salariés de la société Onclusive à Courbevoie ( région parisienne) vont être remplacés par une intelligence artificielle, beaucoup craignent pour l’avenir. La société spécialisée en veille médiatique a mis an avant un “service plus rapide et plus fiable” fournit par l’IA. Alors doit-on craindre la machine ?
ENTRE FASCINATION ET INQUIÉTUDE
Avouez que si la question était posée dans l’ordre inverse, ce serait tout aussi inquiétant… L’IA (l’intelligence artificielle) est à la fois source de fascination et d’inquiétude. Ce qui était du domaine de la science-fiction hier est devenu, en une décennie, une réalité scientifique quotidienne.
Faut-il y voir, en plus de son impact sur l’emploi, un danger pour l’humanité, comme l’ont affirmé le physicien Stephen Hawking et l’homme d’affaires Elon Musk, ou une opportunité qui nous aiderait à penser mieux et plus vite ?
Santé, cybermenace, robotique, assurances, finance, créations de contenus, la performance liée à l’automatisation des tâches et à la vitesse de calcul des algorithmes est évidente. Pour autant, la machine peut-elle se substituer au jugement humain et/ou faire preuve d’empathie, de bon sens et tenir compte d’un contexte ? C’est justement là que la collaboration humain-machine est nécessaire et c’est bien cette question qui est centrale et non celle de la simple automatisation de l’action humaine.
Pour Garry Kasparov – ex-champion du monde d’échecs battu par Deep Blue, l’ordinateur d’IBM en 1997 – expliquait dans Le Parisien Week-end, en 2019 : « Comme souvent par le passé, l’innovation de rupture engendre des tensions dans la société. (…) Il faut trouver la meilleure manière de s’associer à elle.
(…) Les machines ne connaissent pas le bien et le mal, seulement les probabilités. L’IA reflète nos propres préjugés. S’en plaindre, c’est comme se plaindre d’un miroir. »
Comprendre
Intelligence artificielle, intelligence humaine: la double énigme
Daniel Andler
Galimard – Collection
NRF Essais – mai 2023
Daniel Andler est mathématicien et philosophe des sciences. Dans cet ouvrage, il aborde l’IA sous le prisme de ces deux disciplines afin d’expliquer pourquoi, ce projet qui devait être modeste il y a 40 ans, a réussi.
Un article réalisé en partenariat avec le Magazine Tandem, à consulter : ici
