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Julien Absalon : “Me rapprocher de mes racines vosgiennes”

Le 19 octobre 2017 par Clément Thiriau
Julien Absalon prolonge le plaisir sur le vélo et crée son Team
© Jordane Rommevaux

A 37 ans, Julien Absalon n’est pas rassasié. Après une saison difficile, achevée sur une 23e place au Roc d’Azur, il a le regard tourné vers 2018. Dans quelques mois, il courra sous les couleurs de sa propre équipe. Un Team à l’accent vosgien prononcé. Entretien sans détour.

A quel moment avez-vous décidé de poursuivre votre carrière de deux ans ?

Julien Absalon – Après ma fracture de la clavicule (début juin), pendant ma convalescence, je me suis rendu compte que j’avais envie de continuer. Je n’avais pas envie de finir sur une saison tronquée, une demi-saison comme celle que je viens de vivre, malgré quelques bonnes performances. Le challenge m’a semblé encore plus motivant au sein de ma propre structure. Il y a beaucoup d’excitation à l’idée de pouvoir travailler avec des partenaires et un matériel que je choisis.

Quels seront vos objectifs sportifs en 2018-2019 ?

1, Absalon, Julien, BMC MTB, , FRA

Si j’ai décidé de prolonger, c’est que je pense que j’ai encore les jambes pour performer. Je me sens encore capable de faire deux saisons au plus haut niveau. Je serai présent sur le circuit coupe du monde l’an prochain avec un gros objectif, la manche de La Bresse, « à domicile », fin août, et je disputerai les grands championnats (France, Europe et Monde), en 2018 et 2019. Les Jeux olympiques de Tokyo en 2020 ? Non je n’y pense pas. On verra fin 2019 où j’en suis mais je ne l’imagine pas, d’autant qu’il faut être dans le Top 5 mondial.

Comment va fonctionner votre Team, Absolute Absalon ?

L’an prochain, le Team comprendra deux coureurs : Neïlo Perrin-Ganier et moi-même. Nous serons accompagnés sur toutes les compétitions d’un mécanicien, d’un kiné, qui fera également office de directeur sportif manager et d’un photographe-vidéaste qui va se charger de la communication. En 2019 on aura peut-être un troisième coureur, un espoir français ou étranger. L’intégration de féminines n’est pas envisagée, car compliqué sur le plan logistique. Pauline (Ferrand-Prévot) est de toute façon sous contrat jusque 2020.

A travers cette nouvelle équipe, les Vosges sont mises en avant. C’était une volonté de votre part ?

Oui tout à fait, ça me permet de me rapprocher de mes racines. Pour Neïlo, je souhaite lui apporter toute mon expérience. J’ai senti un grand soutien de la part des entreprises vosgiennes et des institutions (Conseil départemental) dès l’amorce du projet. Je vais créer un club des partenaires vosgiens et leur proposer des prestations privilégiées avec l’équipe. Je serai plus présent dans les Vosges, je vais régulièrement remonter (il habite à Fréjus). Dès cet hiver je serai pas mal présent dans le département.

Vous vous associez avec la marque suisse BMC et l’entreprise vosgienne Moustache Bikes. En quoi consistent ces partenariats ?

Il y a deux axes dans notre projet. Pour le volet compétition (cross-country) j’ai souhaité travailler dans la continuité avec BMC pour le cadre (tous suspendus Fourstrocke). Par ailleurs, je deviens ambassadeur de la marque Moustache. Un partenariat qui comprend photos, vidéos et la promotion des vélos à assistance électrique, dans la préparation et l’entrainement des pilotes et en tant que moyen de transport écologique et pratique. C’est le vélo de A à Z, sport et loisir. J’espère aller plus loin avec le développement de l’E-Bike dans le massif vosgien.

 

Rencontre avec le deuxième membre du Team, Neïlo Perrin-Ganier

Neilo Perrin Ganier (France)

Le Bressaud Neïlo Perrin-Ganier, 20 ans, sacré champion de France espoir de VTT cross-country en juillet dernier en Bretagne, sera le second coureur du Team. Treizième aux derniers championnats du monde U23, il a encore une grosse marge de progression. Etudiant en deuxième année de licence de maths à Grenoble, Neïlo Perrin-Ganier, a évidemment coché la coupe du monde de la Bresse en août prochain. Débuts officiels sous ses nouvelles couleurs en mars en Afrique du Sud.

A quand remontent les premiers contacts ?

«J’ai entendu des rumeurs cet été par rapport au projet de Julien, je lui ai envoyé un message en lui expliquant que j’étais en fin de contrat à la fin de l’année (équipe Massi) et que ça m’intéressait. Il m’a confirmé les rumeurs et m’a ouvert la porte. On a ensuite discuté aux championnats du monde. Ça s’est fait naturellement. Mon profil lui a plu, il cherchait quelqu’un d’assez jeune et le fait d’être Vosgien m’a aidé. Au début j’avais du mal à y croire. J’ai gardé le secret pendant de longues semaines avant l’officialisation au Roc d’Azur. C’est génial !

Comment voyez-vous votre rôle et votre progression au sein de l’équipe ?

Ça va être une expérience très enrichissante, je vais essayer de profiter de toute l’expérience et l’expertise de Julien. Ça va me permettre je l’espère de passer un cap pour ma dernière année en catégorie espoir avec un peu plus de moyens et une démarche plus professionnelle. L’objectif est de décrocher des podiums internationaux l’an prochain en U23, des médailles sur les championnats d’Europe et du monde et la défense de mon titre aux championnats de France. A La Bresse, je serai une nouvelle fois actif dans la préparation et l’organisation et je voudrais briller. Pour la suite, j’espère progresser pour mon passage en Elite. Avec un mentor comme Julien ça devrait bien se passer. Je devrai m’adapter au vélo, avec une nouvelle géométrie, mais je roulais déjà sur des tous suspendus. Ça correspond aux parcours qui sont de plus en plus techniques.

 

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