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Les « sportifs d’été » n’hibernent pas en hiver

Le 27 février 2014 par Bruno Veillon

En haut de l’affiche durant l’été, les sportifs de disciplines estivales ne chaument pas en hiver. Cette période de l’année est, pour beaucoup, capitale dans leur préparation.

S’il existe quelques sportifs ravis de la douceur exceptionnelle de cet hiver, ce sont bien les cyclistes, triathlètes, marcheurs ou autres kayakistes qui peuvent continuer à pratiquer plus assidument leur discipline, sans subir les assauts trop mordants du froid et de la neige. 

” Je ne vais pas me plaindre de cette situation car je peux m’entraîner correctement et préparer idéalement ma saison sur route “, lançait, il y a quelques jours, le cycliste stéphanois Steve Chainel (AG2R).

Quoi que l’on puisse penser, ces sportifs qui préfèrent la chaleur au froid ne restent pas inactifs en hiver. Bien au contraire, cette période de l’année apparaît comme ” primordiale pour réussir sa saison “, selon le triathlète Florent Jeannet (Vittel). 

” Je profite de l’hiver pour travailler d’autres aspects comme le cardio ou la natation. Dans un premier temps, recharger les batteries pendant quelques semaines avec du repos. Puis reprendre progressivement par 6 à 8h de sport avec des courses en salle à intensité courte et des sorties vélo où l’on travaille son attitude pour gagner en efficacité. De plus, je fais beaucoup de ski de fond lorsque la neige est là. “

Pour certains, la morsure du froid aurait même des effets… bénéfiques. Emmanuel Lassalle, le marcheur vosgien qui a accroché la 4e place du dernier Paris-Colmar, qu’il pleuve, vente ou neige, n’a qu’un seul mot d’ordre : ” Il faut que j’habitue mon corps et mon esprit à souffrir afin de faire baisser mes pulsations cardiaques pour être plus performants. L’objectif de ma saison est de décrocher un podium sur Paris – Colmar. Pour cela, j’ai repris intensivement la marche avec des sorties quotidiennes d’une trentaine de kilomètres, ainsi qu’une séance de vitesse fractionnée assez longue. ” Végétalien, le marcheur ne manque pas de s’offrir une nutrition consistante ” pour éviter d’être carencé car c’est le mal dans l’endurance. Il faut savoir bien écouter son corps. “

Le kayakiste gérômois Théo Devard, champion d’Europe et vice-champion du monde par équipe, avoue aussi s’adonner au ski de fond ” pour la musculation et habituer le corps aux efforts intensifs “. Faute de neige, il a rejoint l’équipe de France de kayak, à Séville, pour 15 jours de stage sur les canaux espagnols. 

” Nous tournons à 30h d’efforts par semaine, ainsi que quelques heures en salle de muscu pour travailler le gainage, tractions, développé-couché. Il faut être prêt pour les piges, du 12 au 16 avril, à Sort (Espagne) afin de me qualifier en équipe de France et viser un titre mondial “, assure-t-il.

Sous d’autres latitudes, les kayakistes du GESN, Gauthier Klauss, Matthieu Péché (C2) et Mathieu Biazizzo (K1) sont partis plusieurs semaines à Dubaï pour préparer leur saison. Le cadet des frères Biazizzo, qui prépare les mondiaux U23 de Penrith (Australie) en avril, explique : ” Ma saison ayant pris fin en septembre, j’ai repris doucement par de la musculation, des footings, du VTT et des sport co’, avant un retour progressif en bateau. Pas de neige donc pas de ski dans les Vosges, nous sommes partis en stage à Prémanon avec un gros travail en aérobie. Enfin, je viens de conclure un stage de 3 semaines aux Emirats Arabes Unis, en compagnie des KlaPé, où j’ai fait 9 séances par semaine en bateau (près de 15h), ainsi que du travail cardio et gainage en dehors de l’eau “. 

Le début des compétitions n’est déjà plus très loin. L’hiver n’aura été qu’une parenthèse.

Et les skieurs, ils bronzent en été ?

Loin de se la ” couler douce ” en saison estivale, les skieurs s’entraînent autrement mais conservent une activité physique intense pour préparer l’hiver. Le Gérômois Maxime Laheurte (combiné-nordique) avoue ” s’adonner au saut à ski et au ski à roulettes pour conserver un gros rythme de travail et peaufiner la technique entre avril et septembre “. Tout comme la Xonrupéenne Julia Clair (saut) qui profite des tremplins vosgiens pour préparer ses échéances internationales. La musculation, la course et le vélo sont essentiels pour les skieurs alpins et les fondeurs afin d’augmenter la masse musculaire et conserver l’endurance.

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