Miracles de la jeunesse

« On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. »
Si le vers est d’Arthur Rimbaud, Georges Bizet aurait sûrement pu le faire sien. Composée à l’âge de dix-sept ans après l’écoute de la première symphonie de son aîné Charles Gounod, sa Symphonie en ut majeur séduit par sa fraîcheur, son inspiration naturelle et sa spontanéité d’invention. Tout aussi miraculeux, les cinq concertos pour violon de Mozart furent tous composés dans sa dix-neuvième année. Ecrits dans un style « galant », ils concilient à merveille clarté, élégance et virtuosité. Anna Göckel réalise pour nous la performance d’interpréter deux de ces concertos en un soir. L’occasion aussi pour l’Ensemble Orchestral d’heureuses retrouvailles avec le chef Simon Proust. Laissons-nous griser par cette soirée d’avril placée sous le signe de la jeunesse !