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Humour : La Bajon décolle sur Mars au Trait d’Union de Neufchâteau

Le 23 décembre 2022 par Francoise Fontanelle
Humour : La Bajon décolle sur Mars au Trait d'Union de Neufchâteau
Anne-Sophie Bajon sera au Trait d'Union le 7 janvier avec son nouveau spectacle "ExtraTerienne".
© DR

Comme à Cap Canaveral ou à Kourou, le compte à rebours est lancé sur la scène de Neufchâteau pour accueillir,
le 7 janvier 2023, La Bajon dans son dernier spectacle : ExtraTerrienne. Certains penseront « Super, ça va flinguer !  », d’autres « On va enfin rire et passer une bonne soirée ». Quoi qu’il arrive, la jeune femme pétillante que l’on ne présente plus, enfilera sa combinaison de spationaute. Pour notre bonheur, celle qui depuis longtemps a pris parti de rire de tout, sera notre trait d’union entre l’actualité terrestre et la bonne humeur céleste !

Pourquoi partez-vous sur Mars ? Un job décroché grâce à votre BTS tourisme ?

(Rires) Ah ! Pour une fois qu’on me le demande d’une manière originale ! C’est une très bonne question. En fait, on s’est dit que l’on allait partir dans l’espace, avec Mars comme destination, parce que c’est un peu en projet avec Elon Musk. Mais c’est surtout pour prendre de la hauteur par rapport à tout ce qui se passe sur notre planète et pouvoir en rire. En ce moment nous sommes plongés dans une actualité extrêmement anxiogène et angoissante, arriver à prendre de la hauteur cela fait du bien à tout le monde. Même à moi.

Vous serez le pilote de la navette, ça vous aurait plu comme boulot ?

Honnêtement, j’aurais adoré pouvoir partir dans l’espace. Après, il n’aurait pas fallu que je fasse de créneaux… mais ça tombe bien car dans l’espace il n’y a pas beaucoup de circulation. Le cliché de la bonne femme… (Rires) C’est l’avantage d’être comédienne que de pouvoir incarner des métiers que j’aurais adoré faire.

Qui vous accompagnera dans ce long voyage ?

Dans ce voyage, les spectateurs sont les passagers de la navette. Dans l’histoire, ils ont été sélectionnés parce qu’ils représentent ce qu’il y a de mieux sur terre pour pérenniser l’espèce humaine dans l’univers. C’est vraiment « la crème de la crème » : on part avec les meilleurs, un peu comme une arche de Noé. Et sur scène, je suis accompagnée de mon co-auteur, Vincent Leroy, qui fait des petites conneries de temps en temps. Et j’avoue que ce petit subterfuge, que nous avons trouvé pour rythmer le spectacle, est très drôle. C’est pour moi un appui vraiment précieux.

© Alain Denis

C’est une première ?

Non. Dans Vous couperez, mon dernier spectacle, Vincent était déjà sur scène au début et à la fin du show, et nous reprenions le format interview des vidéos mais cette fois en live. Dans ExtraTerrienne, il ne parle pas, mais c’est extrêmement visuel.

Sans tout dévoiler, quels sont les personnages que vous incarnez ?

Ce sont des personnages très hauts en couleur, qui ne se ressemblent pas du tout les uns les autres. Chaque personnage va être l’opportunité de trouver une solution à un problème dans le monde. Par exemple, on a une vieille mamie raciste, homophobe, antisémite qui n’y va pas de main morte. On a aussi un militaire, que nous avions créé avant que la guerre en Ukraine ne soit déclarée, une vendeuse en magasin bio, un agent immobilier, beaucoup de personnages… Et moi, en spationaute, entre les sketches, je suis en stand-up.

Les spectateurs pourront vous rencontrer à la fin du spectacle à Neufchâteau ?

Je sors toujours à la fin du spectacle pour une séance de dédicaces.

La Lorraine, ça vous parle ?

Je suis déjà venue à Bichte, en Moselle, et à Saint-Avold il n’y a pas longtemps. Je connais un petit peu, mais je ne vous cache pas que je n’ai pas forcément le temps de visiter la région quand je viens jouer. Mais j’adore venir à la rencontre des gens à la fin des spectacles, c’est vraiment ce qui me redonne foi en l’humanité. Je me suis fait connaître par internet et passer du virtuel au réel, c’est ça qui est formidable. On rencontre des gens qui ont de la bienveillance, l’envie de rire. Dans un climat comme celui que nous avons en ce moment, je vois énormément de spectateurs sortir en disant « Qu’est-ce que ça fait du bien ! ». C’est une vraie parenthèse et c’est ça qui est formidable pour nous, d’arriver à leur offrir cette parenthèse.

Y a-t-il des sujets que vous vous interdisez quand vous écrivez avec Vincent Leroy, ou réalisez vos vidéos ?

Non, pas du tout. On s’interdit simplement d’être gratuitement méchants. Cela ne nous empêche pas de faire extrêmement attention à la façon avec laquelle on dit les choses. Quand on aborde des sujets assez « touchy », assez électriques, on sait que l’angle et la manière de s’adresser aux gens est très important. Alors on fait très gaffe.

Quels sont les sujets que vous n’avez pas encore abordés ?

La difficulté a été que, pendant deux ans, la même actu a été la Covid. Alors une fois qu’on l’a traitée sous tous les angles, on se retrouve un peu à court… Là, cela fait très longtemps que le sujet principal c’est la guerre, et l’actualité n’est pas super florissante comparée à une certaine époque où il y avait des trucs un peu croustillants chaque semaine. On essaie parfois d’être un peu intemporel, notamment dans les chroniques radio, et de s’intéresser à d’autres sujets de société dont on n’entend pas forcément parler dans les actus. Dans le spectacle, on en profite pour aborder des sujets qui touchent tout le monde comme l’écologie, les prix qui augmentent, la liberté, le quotidien,…

ExtraTerrestre est un spectacle qui aborde plus les politiques que la politique ; la vie de la cité et l’organisation de nos vies dans la société. L’écologie, la crise du logement, la faim dans le monde, les SDF sont des items qui nous concernent tous. Ça n’a pas l’air, comme ça, très réjouissant mais on arrive vraiment à proposer des solutions – des solutions qui nous appartiennent certes – mais qui sont des pistes.

Vous avez une formation d’acteur de théâtre, avez goûté la vidéo, le théâtre, la scène… Si l’on vous proposait demain un rôle dans un film dramatique, vous accepteriez ?

Oui, bien sûr. Déjà, il y a parfois une dimension dramatique dans mes personnages. J’ai une formation d’art dramatique et je sais que je suis tout à fait capable de jouer du dramatique. D’ailleurs, tout bon comique sait jouer du dramatique. Ça ne me fait pas du tout peur.

Un type de personnage en particulier ?

J’aime bien jouer les psychopathes. Mais je n’ai pas de préférence, je suis ouverte à tout en fait…

Avez-vous un projet en préparation ?

Oui. On est sur l’écriture d’un programme court avec le personnage de Mamie Bajon. Un personnage très intéressant parce que l’on a tous eu ou rencontré une grand-mère. Mais cette grand-mère là est particulière parce qu’elle n’a pas de filtre. Que ce soit dans un spectacle ou en radio, elle plaît beaucoup.

Justement, comment se compose votre public ?

C’est très surprenant. Car cela va de 6 à 77 ans. C’est non seulement divers au niveau des âges, mais aussi en termes de catégories sociales. Des gens qui vont voter très à droite, d’autres complétement à gauche. Des gens riches, des pauvres, des gens des classes moyennes, des bobos… C’est incroyable ! Les gens ont compris que je ne prends parti pour aucun, qu’il n’y a pas de méchanceté. Après, forcément certains m’ont traitée de populiste, mais c’était le risque à prendre car de toute façon on a toujours un qualificatif en « iste » qui nous atterrit sur la tronche. Je pense que c’est aussi pour cela que certains m’ont comparée à Coluche, car on a torpillé un peu tout le monde, sans prendre parti et avec un côté humain. Mais c’était le but en fait : rire de tout le monde sans exception, parce qu’il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, quoi qu’il arrive.

Il est vrai que Coluche manque à beaucoup en ce moment… Alors si vous pouvez l’incarner un peu, on ne dit pas non…

Avec plaisir ! Si je peux servir à quelque chose…

Mais alors vous, qui vous fait rire ?

J’ai grandi avec Coluche, Louis de Funès, Louis Jouvet, Suzy Delair, Bourvil, Gabin,… Des gens qui avaient une manière de parler qui n’appartenait qu’à eux. Ce sont eux qui m’ont formée. J’ai aussi beaucoup ri avec la troupe du Splendid et ses acteurs qui m’ont vraiment donné le goût de jouer, comme Josiane Balasko.

La Bajon – ExtraTerrienne
Le 07 janvier à 20 h 30
Au Trait d’Union à Neufchâteau
Plein tarif : 20 € / Tarif réduit : 15 € Tarif enfant : 10 €

Billetterie au Trait d’Union :
1 rue Louis Regnault à Neufchâteau
et/ou à la CCOV-Antenne de Châtenois : 2 rue sous l’Église à Châtenois
Tél : 03 29 94 99 50

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