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Rencontre avec Saint-Nicolas, le saint-patron de la Lorraine

Le 04 décembre 2020 par Muriele Charlet-Dreyfus
Saint-Nicolas et quelques enfants ont été reçus par le maire Patrick Nardin.

Plus que quelques jours pour finaliser ses cadeaux et pour parcourir le monde avant le jour J. Bien que débordé, Saint-Nicolas a accepté de nous recevoir chez lui en toute intimité, après avoir reçu les clés de la ville d’Épinal et avant la visite aux enfants dans les écoles vosgiennes.

Vous êtes un vieux monsieur, Saint-Nicolas. Quel âge avez-vous, exactement ?

Saint-Nicolas – Je suis né, il y a 1 750 ans en Lycie. Aujourd’hui, on l’appelle la Turquie. Evêque révolté par l’injustice, je me suis toujours mis au service des pauvres. Je suis devenu patron de la région Lorraine en 1477 : le duc René II m’avait demandé de l’aider à bouter les Bourguignons et je l’ai aidé à remporter la bataille de Nancy !

Quel est votre truc pour être toujours en forme ?

S. N. – Je mange sainement, je me couche tôt et je marche beaucoup. C’est le secret de ma bonne humeur et de ma longévité.

Quelle relation entretenez-vous avec notre région ?

S. N. – Je suis une star en Lorraine ! Mille fois plus que l’autre vieux bonhomme à barbe blanche, costume rouge et traineaux super rapide ! Moi, je porte une mitre et une crosse, des gants blancs et je suis accompagné par mon âne. Je défile suivi par le père Fouettard dans toutes les villes du Grand Est, le premier samedi ou le premier dimanche de décembre puisque ma fête est le 6 décembre. Souvent, le défilé s’achève par un feu d’artifice mais mon âne n’en raffole pas à cause du bruit !

On dit que vous êtes gourmand, quelles friandises allez-vous distribuer cette année ?

S. N. – J’aime la tradition donc pains d’épice, chocolats et « mannele » (brioches) à mon effigie.

Êtes-vous végétarien comme on l’a entendu dire ?

S. N. – Depuis l’histoire tristement célèbre des trois petits enfants découpés et salés, je me suis promis de ne plus jamais manger de viande !

Vous connaissez bien l’Imagerie d’Épinal ?

S. N. – C’est un établissement formidable, qui depuis sa création en 1796, a demandé à des artistes de renommée internationale de créer des produits autour de ma personne. Je suis sans cesse relooké afin que ma légende perdure. C’est génial !

Le Père Fouettard a traumatisé des générations d’enfants. Est-il aussi méchant qu’il en a l’air ?

S. N. – Il est juste. Donc gare aux enfants désobéissants qu’il punit !

Quel genre de jouets allez-vous livrer ?

S. N. – La tendance est aux jeux de société et aux loisirs créatifs que les familles et les enfants redécouvrent lors des confinements. Sinon, les jouets éco-responsables et le made in France font un tabac. Depuis quelques années, les jouets genrés disparaissent et c’est très bien !

Comment voyez-vous 2020 ?

S. N. – Je ne pense pas défiler. Quoiqu’il en soit, je ferai le maximum pour garnir tous les souliers.

Avez-vous un message pour les enfants lorrains ?

S. N. – Soyez sages, écoutez vos parents. Et déposez une carotte pour ma bourrique !

 

La légende de Saint-Nicolas

Les légendes autour de Saint-Nicolas sont nombreuses. Parmi celles-ci : on raconte qu’un père appauvri était sur le point de vendre ses filles. Saint-Nicolas l’apprit et vint trois nuits consécutives lui jeter de l’argent afin qu’il rembourse ses dettes et dote ses filles.

Une autre légende raconte l’histoire de trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs. Recueillis par un boucher, ils sont tués et découpés dans un saloir. Sept ans plus tard, Saint-Nicolas demande du petit salé et ressuscite les enfants.

 

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