Cinéma : Vers la lumière de Naomi Kawase (Bande annonce)
Dans la vie, Misako est audiodescriptrice. Son métier est de poser des mots sur des images de films pour que les personnes souffrant d’un handicap visuel puissent profiter au mieux de l’œuvre. Lors d’une séance de travail, elle fait la rencontre de Masaya. Il est photographe, mais sa vue se détériore de plus en plus rapidement…
Le premier contact est explosif. Impulsif, le second prend en grippe la première… qui se fascine pour cet homme en perte de repères… Il y a des films qui vous touchent dans l’instant, impressionnants par la pertinence de leur propos, la justesse d’un dialogue, la direction que finit par prendre une scène : Vers La Lumière est de ceux-là.
Après ses derniers longs-métrages qu’ont été Still the water et Les délices de Tokyo, Naomi Kawase continue de dérouler les thèmes chers à sa filmographie, profondément sensorielle, humaniste, où la vie côtoie la mort, le souvenir et, ici, l’attirance de l’autre.
Une petite musique, connue pour certains, qui expliquerait qu’il a été projeté et ignoré par le palmarès avec une indifférence polie au dernier Festival de Cannes ? Pourtant, lorsque la réalisatrice japonaise raconte ici les destins croisés d’une audiodescriptrice, éprise d’un photographe malvoyant qui perd chaque jour un peu plus le sens qui le fait vivre… elle dresse un subtil équilibre de portraits, de plans symétriques envoûtants, de souvenirs évanescents (l’héroïne cache elle aussi une solitude profonde). Un récit rendu plus fort encore par les thèmes qu’il traverse.
Vers La Lumière n’est rien de moins qu’une métaphore de la vie et du cinéma, dans son expression la plus pure. Discrètement émouvant (accompagné juste comme il faut par la musique d’Ibrahim Maalouf), Vers La Lumière se regarde et s’écoute avec le même plaisir. Il serait dommage de passer à côté de sa sortie en salles.
Un film de Naomi Kawase. Avec Ayame Misaki, Tatsuya Fuji, Masatoshi Nagase,… 1 h 41. Sortie le 10 janvier.
Bande annonce de Vers la lumière :
