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Des planètes “habitables” à l’autre bout de l’univers

Le 05 mars 2017 par Jordane Rommevaux
Trois des sept planètes se trouvent dans la zone habitable du système TRAPPIST-1.
© ESO/NASA

Aurait-on découvert la preuve d’une vie extra-terrestre ? La fièvre s’est emparée du milieu scientifique depuis la révélation de la NASA de l’existence une étoile naine entourée de sept planètes qui pourraient abriter la vie.

La Nasa a su ménager le suspens comme bien souvent quand elle s’apprête à faire une annonce. Et l’attente a été récompensée puisque l’agence spatiale américaine a révélé l’existence d’un nouveau système planétaire, situé à 40 années-lumière de nous.

« Vingt ans après les premières exoplanètes, il s’agit sans nul doute d’une des plus grandes découvertes dans le domaine des planètes extrasolaires », confirme Didier Queloz de l’Université de Genève. Sept nouvelles planètes dont trois pourraient abriter des océans d’eau liquide. Et selon les scientifiques, l’eau est la base primordiale à la vie, en plus de la présence des bonnes molécules.

Ces planètes, sans nom pour le moment, gravitent autour de leur « soleil », une étoile naine peu lumineuse et ultra-froide baptisée TRAPPIST-1. Un petit soleil, environ 200 fois moins lumineux que ce que l’on perçoit sur terre à midi. De quoi donner une ambiance « tombée du jour » des plus romantiques !

La nouvelle sans précédent, a secoué tout le corps scientifique. « La recherche du vivant sur une autre planète est aujourd’hui à portée de main », estime le professeur. L’observation de ce système planétaire n’est néanmoins pas une première. Il avait déjà été scruté à la loupe par un télescope chilien en 2015, qui en avait partiellement révélé l’existence.

Une première dans l’histoire

La nouveauté, c’est que le télescope spatial Spitzer de la Nasa a recensé finalement sept planètes de la taille de la Terre. La méthode consiste à repérer le passage d’une planète devant son étoile qui provoque une légère baisse de la luminosité, appelée transit. C’est la première fois dans l’histoire de l’astrophysique qu’une étude aussi poussée pour des éléments aussi distants est possible, grâce à des technologies de pointe de plus en plus perfectionnées.

Les scientifiques ont ainsi pu s’apercevoir que ces sept planètes sont toutes d’une taille très régulière, dont le rayon est plus ou moins équivalent à 15 % de celui de la Terre, avec des températures moyennes proches de celles que nous connaissons ici bas. Les premières indications de la masse pour six d’entre elles suggèrent qu’elles sont solides et composées en partie de roches.

Il sera bientôt possible de déterminer la composition atmosphérique de ces nouveaux mondes et d’y rechercher des traces chimiques de vie, comme l’ozone, le gaz carbonique et le méthane. Pour cela la Nasa va intensifier ses études à l’aide du télescope spatial James Webb qui sera lancé en 2018 et pointera ses optiques en direction de TRAPPIST-1.

Quant à y poser un pied et rencontrer des éventuels habitants, il faudra être patient. Même si l’on découvrait demain comment se déplacer à la vitesse de la lumière (ce qui est impossible pour le moment), il faudrait quarante années de voyage à travers l’espace pour arriver à destination. De quoi se préparer tranquillement au premier contact…

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