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Chauffage : Quel est le prix réel des énergies ?

Le 17 octobre 2022 par Francoise Fontanelle
Chauffage au bois : pour recevoir le chèque "énergie-bois", les demandes peuvent être formulées dès aujourd'hui
Le chauffage au bois et pellets a subit une grosse hausse tarifaire cette année, c'est pourquoi l'État a mis en place le chèque "énergie-bois" pour aider 2,6 millions de ménages.

Bois, gaz, électricité, fioul… à l’exception du solaire, le prix de toutes les énergies a augmenté ! Tour d’horizon des différentes solutions qui s’offrent à vous et de leur prix.

L’électricité

Son prix a augmenté de 52 % entre 2007 et 2021 (hausse tenant compte de l’abonnement). De 50 euros/MWh en début d’année 2021, le prix de gros a même atteint 700 € cet été. Cette évolution a une répercussion sur nos factures, néanmoins le « bouclier tarifaire 2022 » a limité cette hausse à 38 €/an pour un particulier et à environ 60 €/an pour un professionnel. Annoncé par le gouvernement le 21 septembre dernier, le prix de l’électricité devrait subir une hausse de 15 % à compter du mois de février, ce qui devrait représenter 20 € de plus, chaque mois, pour les particuliers. Notons que le bouclier tarifaire passera à 15 % dès 2023.

La hausse actuelle du prix de l’électricité est liée à :

  • l’augmentation du prix du gaz (une partie de l’électricité produite et importée provient de centrales à gaz) et l’arrêt des importations de gaz russe.
  • la production réduite d’énergie nucléaire, du fait de l’arrêt de centrales pour opérations de maintenance (retardées par la crise sanitaire).

Le pellet

Face à une demande croissante (+ 41% d’installation de poêles à granulés de bois et + 120 % de chaudières à pellet entre 2020 et 2021), l’exploitation de la ressource forestière est aujourd’hui un marché mondialisé soumis au mécanisme de l’offre et de la demande (avant la guerre en Ukraine, la Russie livrait 3 millions de tonnes de pellets en Europe). En outre, les fabricants indiquent un surcoût de fabrication de 100 à 130 € la tonne dû à l’augmentation des coûts de l’énergie et du transport.

Conséquence : la tonne de pellets est passée de 270 € à 750 € en un an.

Le gaz naturel

Jusqu’à la fin de l’année 2022, les tarifs applicables restent identiques à ceux qui étaient en vigueur au 1er octobre 2021 (en octobre 2021, le prix du gaz avait battu tous les records avec une augmentation de +12,6 % en moyenne, juste après une hausse de + 8,7 % en septembre). Mais attention, cela ne vaut que si vous avez un contrat gaz au tarif réglementé chez Engie, un contrat à prix fixe ou un contrat dont les prix sont indexés sur les tarifs réglementés. Si vous avez souscrit un contrat indexé sur les marchés ou avec un autre type d’évolution des prix, vous n’êtes pas protégé par ce blocage.

Le bois en bûches

Le prix du bois bûche varie de 40 à 120 €, plus souvent autour de 70 €, en fonction de l’essence et de la taille des bûches. Cependant, avec l’augmentation de la demande et des coûts de l’énergie pour la production et le transport, on assiste à une hausse de 20 % des tarifs habituels.

Le fioul domestique

Le 28 septembre 2022, le prix du fioul ordinaire était de 1 542 € les mille litres, contre 1 533 € la veille, soit une hausse de 9 € en une journée. Le prix affiché était de 816 € en avril 2021 et avait même marqué un pic en mars 2021 avec 1 816 € les mille litres.

Le fioul domestique est produit à partir de pétrole brut (ce qui explique les fluctuations de ses prix et son impact environnemental). Il est désormais interdit d’installer des chaudières au fioul dans des logements neufs et si un particulier veut remplacer son ancienne chaudière au fioul, il a obligation de se tourner vers un autre type d’installation, plus performant et plus écologique.

Relativisons…

Pour choisir le type de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire, il ne faut pas s’arrêter au coût du kWh : amortissement de l’installation, évolution du matériel et des normes environnementales, mais aussi de l’isolation et la ventilation du logement et sa situation (en ville ou en milieu rural).

L’énergie la plus intéressante, c’est celle que l’on ne produit pas et que l’on ne consomme pas, mais aussi celle qui revient le moins cher tout en procurant un confort acceptable, dont l’entretien est le plus simple et l’impact environnemental le plus faible possible.

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