3D Prod : devenir un leader national novateur à Raon-l’Etape !

Installée dans la Zone Industrielle de Raon-l‘Etape depuis 2005, l’entreprise 3D Prod est devenue, en une dizaine d’années, l’un des leaders français de la conception et de l’impression de prototypes, maquettes et objets, avec les technologies 3D. Une société 100 % vosgienne, qui ne cache pas ses ambitions élevées.

« La technologie de fabrication d’outils ou d’objets via l’impression 3D : c’est l’avenir ! », la phrase est signée de Quentin Kiener, président-fondateur de la société de prototypage rapide 3D Prod, basée dans la Zone Industrielle du Hagis, à Raon-l’Etape. Seulement, il faut y mettre des nuances. Lui-même l’avoue, « cette technologie a un potentiel important, mais nous n’en sommes qu’au commencement. Demain, on considérera la 3D comme un moyen de production à part entière. Les bureaux d’étude n’ont pas encore le réflexe de faire des devis avec l’impression 3D car il y a une méconnaissance des possibilités ».

Mais l’impression 3D, qu’est-ce que c’est ? C’est une nouvelle façon de fabriquer des objets ou des outils via un frittage laser de poudre. Une technologie novatrice qui connaît une réelle expansion depuis quelques années et dont l’entreprise vosgienne 3D Prod fait partie des leaders français.

« L’atout de la technologie 3D permet de s’affranchir de contraintes traditionnelles en concevant des produits ultra-légers, alors que dans d’autres procédés, il y a plus de contraintes. Autre intérêt, le délai de livraison qui est très rapide, puisqu’il est, en moyenne, de 4 jours. Enfin, nous développons les petites séries de production, en réalisant de véritables pièces techniques, ce qui permet de réduire les coûts de fabrication. L’idéal pour la fabrication de prototypes, par exemple », soutient Quentin Kiener, qui reconnaît que son entreprise fait partie des cinq plus performantes en France.

Seulement, la technologie 3D a ses limites. Si les petits objets sont très intéressants à fabriquer, puisqu’il est possible d’exiger le poids et la taille avec précision, elle est moins attractive pour les grosses pièces. « Cette technologie n’est pas une baguette magique qui réalise tous les vœux, rapidement et à moindre coût. Elle a aussi des inconvénients comme lors de la fabrication de grosses pièces, elle est plus chère et donc moins compétitive sur une fabrication traditionnelle », explique le directeur.

Comment une telle entreprise a-t-elle pu choisir de s’implanter à Raon-l’Etape, diront certains curieux ? Quentin Kiener explique simplement : « l’implantation s’est faite de façon opportuniste puisque mon père possédait l’entreprise Platex, dans la ZI raonnaise. Il était plus simple de lui louer une partie de ses locaux non-utilisés, pour démarrer mon activité.

On travaille aussi bien de Raon-l’Etape, que de Paris ou Lyon, aujourd’hui. Grâce aux nouvelles technologies, nous pouvons avoir des rendez-vous ou visiter les ateliers, en visioconférence. Etre dans les Vosges n’est pas pénalisant, bien au contraire. Le plus important est d’avoir une ressource commerciale disponible. C’est une composante importante de notre succès ».

Avec une vingtaine d’employés, l’entreprise dispose d’un chiffre d’affaires en constante progression de 10 à 20 %, au cours des dernières années. « C’est encourageant mais le marché est extrêmement concurrentiel, ce qui nécessite d’être toujours réactif et d’évoluer en permanence ».

Avoir un coup d’avance sur les concurrents pour, à terme, « devenir le leader national ». Pour y parvenir, l’entreprise a conclu un accord avec la marque HP, pour tester une nouvelle machine. « Un système d’impression Jet Fusion 3D, pour produire des pièces de haute qualité, beaucoup plus rapidement, avec un coût plus compétitif. Elle apporte un gain de productivité, avec des caractéristiques équivalentes à ce que l’on peut obtenir en frittage et un gros potentiel d’évolution.

Nouer ce partenariat avec HP est donnant-donnant puisque la marque y trouve aussi son intérêt. J’imagine qu’ils nous ont choisis car nous sommes importants en France », conclut l’ingénieur de formation, avec fierté.