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Dorian Gravier et les dauphins de Kerguelen

Le 28 janvier 2013 par Bruno Veillon

Dorian Gravier revient de quelques jours de ” manip “. L’archipel des Kerguelen, au sud de l’océan Indien, est le cadre de cette expérience de ce jeune Vosgien volontaire au service civique pour la réserve naturelle des terres australes.

” J’ai toujours voulu vivre et travailler dans des conditions difficiles, dans des paysages insolites, avec des animaux légendaires “. A 24 ans, Dorian est plutôt bien servi, puisqu’il s’active aux confins du monde auprès ” des dauphins de Commerson “. Rien à voir avec les oiseaux et les chauves-souris sur lesquelles il s’est investi lors d’études de biologie et d’environnement à Metz, avant de rejoindre  l’Université de Göteborg en Suède dans le cadre d’Erasmus. 

” On considère la population de Kerguelen et de Heard comme une sous-espèce, car plus grande et de couleur plus grise que blanche. L’objectif principal est d’avoir une idée précise de la taille de la population, du comportement social de ces dauphins méconnus et peu nombreux, de leur répartition “, et ce ” dans une optique de conservation “.  La photo d’identification, parfois dans des positions un rien périlleuses, y aide. Comme d’autres manipulations telles des biopsies utiles à des analyses génétiques et isotopiques, ” pour avoir une idée de leur statut de sous-espèce ou d’espèce différente de la population sud américaine “.

40km de marche pour relier deux cabanes

Passionnant, on l’imagine. Les compétences photographiques, informatiques et un premier parcours à l’étranger ont pesé dans le choix extrêmement sélectif du jeune Vosgien des Forges qui pourra aussi se rendre utile, cette fois pour l’Institut Paul Emile Victor, via la récupération de balises Argos sur les éléphants de mer. Tout un univers qu’il faut apprivoiser. Certes la base australe procure le ” même confort qu’en métropole “, mais les missions de terrain se révèlent parfois spartiates. ” Il faut être un bon marcheur pour pouvoir rallier certaines cabanes distantes de 40 km “. Avec parfois des surprises : la traversée d’une rivière et les deux heures de marche qui s’en suivent, ” trempé, avec un vent assez fort “. 

Autre changement notable, la vie en communauté. ” Tout est différent ici. Les loisirs sont restreints, il faut être imaginatif et créatif. Les personnes ici sont très ouvertes et ont fait des choses exceptionnelles dans leur vie “. ” Je profite un maximum et prends la chose comme un apprentissage “, conclut Dorian, qui sait qu’ ” une grosse partie de son avenir se joue ici ” … aux antipodes des Vosges.

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