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Quentin Cosserat, passion chocolat

Le 20 mars 2014 par Bruno Veillon

Déjà plusieurs fois primé, Quentin Cosserat est apprenti pâtissier à Epinal. Il apprécie dans cette voie de l’apprentissage son côté pratique, diversifié et valorisant.

Un CAP Chocolatier déjà en poche, un autre en pâtisserie : à 20 ans, Quentin Cosserat prépare, en deuxième année, le Brevet de Technicien des Métiers (BTM) pâtissier. Apprenti au Péché Mignon, un établissement renommé d’Epinal, il vit parfaitement son cursus en alternance entre le laboratoire de la rue Frédéric Chopin et le CFA Pôle des Métiers d’Epinal. ” Une vraie passion “, née dès l’enfance quand il voyait sa grand-mère préparer les tartes familiales et les beignets de carnaval ou aux cerises, et qu’il mit vite la main à la pâte. ” Désormais, c’est moi qui fais les gâteaux de famille “, glisse Quentin, dans un sourire.
 
Des parents agriculteurs et l’éventuelle reprise de l’exploitation n’ont en rien détourné le jeune apprenti de son projet professionnel. Pâtissier, il sera. Que son père l’incite à ajouter une corde à son arc – un CAP Boulanger – rien n’y fait. La voie est tracée. Quentin veut mettre son ” imagination, la nécessaire finesse liée à ce métier qui demande aussi d’être consciencieux ” au service de la chocolaterie et de la pâtisserie. ” Le patron – Francis Vaxelaire – m’a mis tout de suite dans le bain. On apprend en fait différemment, avec surtout beaucoup de pratique “, en fait trois semaines de rythme professionnel où ” on ne s’arrête pas à une pièce par jour “, et une semaine au CFA avec encore deux jours de pratique. ” Le métier est créatif. Personnellement, j’aime réaliser des pièces pour les fêtes – Pâques, la Saint-Valentin… “. Ne s’est-il pas fait déjà remarquer lors de concours, en obtenant un 3ème prix au salon de la Gourmandise à Epinal (mars 2012) pour un ” Gorille en chocolat “, un 1er prix en création manuelle au Pôle des Métiers (mars 2013) pour ses ” Colombes de la paix ” (pastillage), un 1er prix encore au salon de la Gourmandise (septembre 2013) pour son ” Jardin des nénuphars ” en chocolat. Autant de pièces maîtresses exposées en leur temps au Péché Mignon. ” Une valorisation que permet l’apprentissage, c’est son autre avantage “, résume Quentin.
 
Certes quelques contraintes sont à noter. ” Les coups de bourre de Noël, de Pâques ” laissent peu de dimanches libres. Le lever matinal à 4h30 pour une embauche à 5h jusqu’à 13h peut rebuter certains qui, ” attirés par certaines émissions de télévision, découvrent une autre réalité qui les fait fuir “. ” On fait moins de sorties entre copains. Il faut une certaine discipline “, explique Quentin pour qui de toute façon une seule vertu compte : ” la passion “. ” C’est un très beau métier. Qui la vit depuis tout petit, ne peut être déçu ” et donc s’accroche.
 
L’implication de Francis Vaxelaire au CFA Pôle des Métiers, quand il y est appelé par exemple pour corriger un BTM blanc, facilite un bon suivi des trois apprentis qui s’activent dans son laboratoire. ” Nous avons de toute façon un livret d’apprentissage où le patron peut faire des commentaires sur notre travail “, précise Quentin Cosserat. ” La vieille école fonctionne bien “, renchérit son maître d’apprentissage, lui-même formé en son temps dès 14 ans par cette voie ” essentielle “, à ses yeux. Pour préparer les artisans de demain et” transmettre un jour l’affaire “.

Quentin n’en est pas encore là. Il se voit bien encore poursuivre la découverte de ses métiers, au contact d’un Meilleur Ouvrier de France par exemple. Avec la certitude, pour lui, de se former à un métier plaisir.

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