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Caroline Hacquard : « Vivre les réalités de l’entreprise »

Le 16 avril 2014 par Bruno Veillon

Préparant le BTS de Maintenance industrielle au CFAI de Thaon-les-Vosges, Caroline Hacquard a choisi sciemment l’alternance pour découvrir son futur métier.

Un bac S en poche et une expérience d’une année d’IUT Génie chimique – Génie des procédés dans son curriculum vitae, Caroline Hacquard, jeune Déodatienne de 19 ans, a fait un choix : celui de l’alternance. En 1ère année de BTS Maintenance industrielle au CFAI (Centre de Formation d’Apprentissage de l’Industrie) de Thaon-les-Vosges, elle est apprentie chez GRT Gaz, une filiale de GDF Suez à Golbey, spécialisée dans le transport de gaz haute pression par gazoduc. ” J’avais envie de voir les réalités de l’entreprise. L’apprentissage est un juste milieu entre la voie professionnelle et la voie générale, la pratique et la théorie. “

Caroline Hacquard adhère visiblement à ” cette formation complète “, oscillant entre les matières générales, dont ” l’anglais fort utile “, et la partie technique où il est cette fois question de ” génie électrique, d’automatisme, d’analyse fonctionnelle et structurelle, de technologies des appareils “. Un monde d’hommes assurément, mais où une femme a toute sa place, même si aujourd’hui elles ne sont que deux étudiantes sur les 23 de cette 1ère année de BTS, et les 130 apprenants du CFAI thaonnais créé par l’UIMM, l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie.

” Cela m’intéressait de travailler avec une équipe d’hommes. Je n’ai aucun souci en la matière. J’ai de toute façon toujours été attirée par la mécanique, j’ai toujours adoré monter et démonter. Si j’ai été un temps séduite par des filières plus féminines comme la biologie, j’ai avant tout fait le choix de l’alternance “. Voilà qui est clair. Les arguments ne manquent pas. Le premier tient à l’employabilité liée à un tel cursus. ” On ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir assez de diplômes, ni d’expérience professionnelle “, glisse, tout sourire, Caroline qui voit dans la formule d’autres avantages : ” J’ai un salaire qui me permet d’être plus indépendante. On a quasiment une vie d’adulte. J’avais envie de décoller dans la vie, et puis avoir quasiment l’assurance d’un travail au bout, cela rassure beaucoup. “

Evoquant certains de ses amis ayant fait de longues études universitaires sans embauche à la clé, la jeune apprentie trouve cela ” désolant “. Bref, le pragmatisme l’emporte sur les petits sacrifices qu’il a fallu faire : ” Moins sortir ” par exemple. ” Mes amis trouvaient que c’était gâcher ma jeunesse, mais ils voient aujourd’hui que cela roule pour moi, que j’ai fait le bon choix, que cela me correspond. “

Et ce, d’autant plus que Caroline Hacquard peut aussi compter, au sein de l’entreprise qui l’accueille, sur ” un tuteur très présent “. ” Robert Gazoni, qui est responsable de secteur, tient à m’apprendre vraiment le métier. Chaque jour je découvre des choses différentes. ” La transmission fonctionne en somme. De quoi doper plus encore l’énergie de Caroline pour qui la plus grande surprise fut sans doute ” l’entraide en classe “. ” On s’aide tous. Ils ont tous l’esprit d’équipe, comme dans une entreprise, alors que durant ma scolarité précédente, c’était plutôt l’insupportable chacun pour soi. ” Solidarité en entreprise et soutien mutuel au CFAI : le cocktail humain est à coup sûr stimulant.

Comment Caroline Hacquard voit-elle l’avenir ? ” Si on me conseille une école d’ingénieur et qu’on m’assure que j’ai les capacités de poursuivre mes études, pourquoi pas ? Peut-être qu’on me proposera aussi une embauche. Je verrai bien. Mais si je poursuis mon cursus, une certitude, ce sera en alternance. ” Le message ne souffre apparemment aucun autre commentaire.

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