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100% évasion : la Chantrainoise Sophie Simonin ne perd pas le Nord !

Le 01 juin 2020 par Jordane Rommevaux
Sophie Simon et Tobias carter partiront vers le Pôle Nord, dès le 7 juin.

Sophie Simonin est une voyageuse. Après avoir grandi entre Chantraine et la Polynésie Française, cette jeune aventurière de 27 ans a beaucoup voyagé. Depuis quelques mois, elle s’est lancé l’objectif de partir en expédition dans la zone Arctique, avec son compagnon et quelques chercheurs et scientifiques, avec pour but de rejoindre l’Alaska et d’apporter un témoignage sur le réchauffement climatique, par le biais des populations locales. Rencontre avec une Vosgienne passionnante et passionnée.

Sophie, pouvez-vous expliquer le projet que vous portez avec votre compagnon Tobias Carter ?

Sophie Simonin Lors de nos expéditions passées (tour du monde en bateau stop, traversée de l’Europe et de l’Asie en stop), nous avons pu constater l’impact des changements climatiques sur les populations et sur l’environnement. Nous avons tous les deux eu l’envie d’éveiller les consciences. C’est pour cela que nous avons créé Unu Mondo, une association environnementale. Nous avons l’ambition de mener des expéditions à la voile en Arctique à vocation éducative, documentaire et scientifique. Notre première expédition de quatre mois (mai à septembre 2020) nous permettra de recueillir les témoignages des populations locales que nous transmettrons au plus grand nombre : écoles, followers, conférences et expositions.

Quel est l’objectif de cette expédition et pourquoi avoir choisi l’Arctique ?

S. S. L’objectif de l’expédition est de faciliter la recherche en Arctique, sensibiliser et éduquer sur l’adaptation aux changements climatiques pour réduire leur impact. L’Arctique est une région difficilement accessible, relativement peu explorée et déjà largement touchée par les changements climatiques. Comparativement à l’Antarctique, l’Arctique rassemble plus de quatre millions de personnes au-dessus du cercle polaire qui peuvent témoigner. Le but est de médiatiser au plus grand nombre, de porter la voix des populations locales. Dans cette optique, nous avons à bord un caméraman et un photographe qui vont réaliser une web série et un documentaire. Deux scientifiques de l’Université de Liège et du CNRS embarqueront avec nous pour mener à bien leurs expériences sur différentes thématiques comme les changements du littoral liés à l’impact du climat ou encore les changements de température liées à la fonte de la calotte glaciaire.

Avez-vous déjà effectué d’autres expéditions similaires ? 

S. S. A la base, je ne suis pas marin car je suis née à Nancy et j’ai grandi à Épinal. Depuis mon tour du monde en bateau stop, on peut dire que je le suis devenue car j’ai passé plus de 403 jours en mer ces 3 dernières années (rire). Je ne suis encore jamais partie en Arctique mais j’ai pu acquérir de l’expérience lors de mon tour du monde. Je suis prête et j’aime l’aventure.

A bord de quel bateau allez-vous prendre le large et combien serez-vous à bord pour réaliser ce défi ?

S. S. Nous partirons sur un voilier appelé Northabout, construit spécialement pour les glaces. C’est l’ancien voilier historique de Sir David Hempleman-Adams, le seul à avoir fait deux fois le circumpolaire arctique dont une fois en une seule saison. Nous serons 8 à bord : 2 marins, 3 scientifiques, 1 artiste, 1 photographe et 1 caméraman.

Des écoles vont vous suivre dans l’intégralité de votre périple. Quelles seront les informations que vous leur apporterez ?

S. S. Oui, 18 écoles réparties sur toute la France sont impliquées dans notre projet. 21 élèves nous rejoindront sur Northabout au Groenland en juillet 2020. D’autres établissements scolaires dans l’académie Nancy-Metz suivront notre expédition, dont le collège Louis Armand à Golbey et le Lycée professionnel Isabelle Viviani d’Épinal. D’autres écoles peuvent encore nous contacter sur umexpe@gmail.com pour suivre l’aventure avec nous. Nous allons apporter du contenu pédagogique aux élèves, répondre à leurs questions en direct et aller à la rencontre des élèves à notre retour.

Quel sera votre quotidien ? Observation, analyse, expérimentation… ? 

S. S. Sur place, nous avons différentes activités comme installer des stations météo au sud du Groenland, jeter des bouées dérivantes qui mesurent la pression atmosphérique et le courant pour Météo France, faire des relevées de température, de salinité pour le laboratoire L’Océan, ou encore accueillir les élèves à bord du voilier pour quelques jours.
A l’issu du voyage, nous allons faire des conférences dans les entreprises partenaires mais aussi dans les écoles. Nous souhaitons aussi réaliser une exposition photo temporaire dans différentes villes de France.

Comment s’est passé votre préparation avec le confinement que nous vivons depuis mi-mars et cette pandémie ?

S. S. Nous sommes bloqués et confinés sur le voilier en Angleterre, à Bristol. Nous sommes très chanceux de pouvoir continuer à travailler sur le voilier qui sera donc prêt à temps. La date du 7 juin est confirmée mais nous sommes en suspend quant à la réouverture des frontières pour que nous puissions réunir l’équipe au complet.

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