JO Pyeongchang – Clément Noël : « Je vais m’envoyer sans retenue »
Un an après avoir été sacré champion de France de slalom, le Véternat Clément Noël va disputer ses premiers Jeux olympiques, à seulement 20 ans. Il a gagné sa place sur les deux dernières manches de Coupe du monde (8e à Kitzbühel et 6e à Schladming). Avant de prendre le départ du slalom des Mondiaux juniors de Davos ce mercredi et d’embarquer, le 14 février, pour la Corée du Sud, le jeune Vosgien, licencié à Val-d’Isère, s’est confié à 100% Vosges. Entretien.
Clément Noël, vous avez officiellement votre billet pour Pyeongchang. C’est un rêve qui se réalise ?
CN – Oui clairement c’est la consécration. C’est inespéré. Je ne l’imaginais pas en début de saison, donc ça fait vraiment plaisir de pouvoir y aller. Les Jeux, ça représente la compétition ultime, c’est celle qui a le plus d’impact dans notre sport.
Certes vous avez été sacré champion de France de slalom en 2017, mais vous êtes encore junior, on vous attendait plutôt pour les Jeux de 2022…
Avant les deux dernières coupes du monde en Autriche, je n’étais pas en ballotage favorable pour les JO. J’ai réussi deux courses vraiment complètes, avec quatre manches sans erreur, ça ne m’était pas arrivé encore en coupe du monde. J’avais déjà montré de bonnes choses en début de saison, mais là j’ai vraiment skié à mon niveau.
“Je me rapproche des meilleurs”
Qu’est-ce qui a fait la différence ?
Ce n’est pas vraiment le niveau de ski. Je dirais plus l’approche, le mental, et un peu de chance aussi. Je voulais absolument faire un résultat, pas forcément pour gagner ma place mais au moins pour me mêler au match. Kitzbühel m’a libéré et à Schladming j’avais les Jeux dans un coin de la tête et je voulais rester dans les premiers au classement. Je n’étais pas stressé mais je me suis mis une bonne pression.
C’est une étape de plus et déjà un aboutissement dans votre jeune carrière.
Ma progression a été plutôt linéaire, assez constante, depuis que je suis dans le circuit. Je n’ai pas vraiment eu de saisons galère. Mais ces derniers temps j’ai franchi un vrai cap, c’est clair. Le fait de s’entrainer avec des skieurs expérimentés a joué un grand rôle. Je me sens très bien dans le groupe France. Il y a une belle émulation, on est tous copains. Je me rapproche des meilleurs slalomeurs mondiaux. Je suis 26e au classement de la Coupe du monde.
Comment allez-vous aborder ce grand rendez-vous ? Avec quels objectifs ?
Je serai complètement libéré. Je n’aurai rien à perdre. Je vais découvrir, profiter du moment mais j’y vais aussi pour skier et skier vite. Ce sera une course d’un jour (jeudi 22 février). Je vais tout envoyer, me donner à 100% et pourquoi pas essayer de jouer devant, je ne veux pas avoir de regrets. Sur ma forme pourquoi pas viser un Top 10, d’autant que j’aurai un dossard pas très élevé. Je vais m’envoyer fort, sans aucune retenue. Quel que soit le résultat, cette expérience me servira dans la gestion des grands événements.
ÉPREUVE DE SLALOM HOMMES : JEUDI 22 FÉVRIER, 2H15 ET 5H45
