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Mais où va le SAS Football ?

Le 07 février 2013 par Bruno Veillon

Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas à Epinal. Flamboyant en championnat l’an dernier, les hommes de Fabien Tissot ne sont plus que l’ombres d’eux-mêmes cette année. Heureusement qu’il y a la Coupe.

Ca faisait deux saisons que les footballeurs spinaliens raflaient tout sur leur passage. Saison 2010-2011, exercice quasi parfait en Championnat de France Amateur (CFA) puisqu’Epinal conclut la saison avec une seule défaite au compteur. Une défaite qui a failli faire très mal puisqu’ils ne réussiront pas à conserver la première place synonyme de montée en National. Besançon leur grille la priorité au dernier moment mais la DNCG va offrir un siège en troisième division nationale au SAS. 

Valentin Focki se souvient : “Je sortais de deux saisons à Vesoul (en CFA puis en CFA2). Je voulais absolument retrouver un club compétitif évoluant en CFA minimum. Mes contacts avec Fabien Tissot ont toujours été très bons et nous nous sommes entendus pour que je signe. J’étais ravi de retrouver mon département d’origine et une division qui me convenait mieux. Mais lors de notre préparation d’avant saison, nous avons reçu la bonne nouvelle de la fédération. Suite à des rétrogradations budgétaires, une place en National se libérait pour nous. Nous partions tous ou presque dans l’inconnu mais c’était très galvanisant”.

“C’est cruel mais c’est le foot”

Première saison en National avec un objectif simple : le maintien. Seulement rien n’allait se passer comme prévu. Contre toute attente, le SAS allait se révéler et offrir des partitions toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Mieux, les Spinaliens allaient s’offrir le luxe de rivaliser avec les cadors de la poule jusque dans le sprint final. Echouant à quatre malheureux points de la montée en Ligue 2, difficile de ne pas avoir de regrets après une telle saison. “On savait que c’était notre saison et qu’il fallait qu’on monte, reprend le milieu offensif droit du SAS. Nous avons perdu des points bêtement en fin de saison. C’est cruel mais c’est le foot”.

Une amertume qui se ressentait aussi dans le discours du coach Fabien Tissot, tout de même fier de ses troupes. “C’est sûr qu’après une année comme celle là, nous pouvons avoir des regrets. Mais si on m’avait dit : tu finiras cinquième pour ta première année en National, j’aurais signé tout de suite.”

Le plus dur restait donc à faire pour les pensionnaires de la Colombière qui allaient devoir confirmer pour leur seconde saison. “Nous avons eu pas mal de départ. Les trois Sénégalais à Créteil, Jahier et notre capitaine Asbabou à Rouen. Malgré tout le recrutement a été bon et je crois que nous sommes meilleurs collectivement”, assure Focki.

Pourtant la campagne 2012-2013 ne sera pas aussi qualitative. A mi-saison, les jaunes d’Epinal sont avant dernier, n’enregistrant que deux petits succès en vingt rencontres. Grosse différence par rapport à l’an dernier.

“Ne pas avoir d’ambition dans cette coupe”

Seule consolation, mais pas des moindres, les coéquipiers du nouveau capitaine Sébastien Chéré ont réalisé deux exploits inoubliables en coupe de France. En éliminant consécutivement Lyon (L1) en 32e et Nantes (L2) en 16e, les joueurs et le club se sont ouvert une belle vitrine médiatique. “C’est bien beau tout cela, confiait l’entraîneur d’Epinal, mais ce ne sont que des matchs de gala. Notre statut de club amateur nous oblige à ne pas avoir d’ambition dans cette coupe. Ce n’est que du bonus qui procure, c’est vrai, beaucoup de bonheur”.

Un parcours qui pourrait s’arrêter au Stade Bollaert de Lens (L2), puisque le tirage au sort a été cruel avec Epinal. Quoique, qui aurait imaginé le SAS glisser trois buts à Lyon et rivaliser si facilement avec le leader de deuxième division, Nantes ? Personne ou presque. Alors pourquoi pas un troisième exploit.

“Seulement, l’objectif primordial est le championnat. Nous avons les armes pour nous maintenir mais il ne faut plus tarder à emmagasiner des points”, lance Focki.

Après la déconvenue à Péronnas, le SAS a une belle occasion de ramener quelques choses de Cherbourg (15e), samedi 9 février. L’objectif top 15 est lancé et il ne reste plus que 18 rencontres pour renouveler le bail en National et savourer cette saison palpitante.

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