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Lacey Bell : « Le CAME doit sa montée à son entraineur »

Le 07 mai 2013 par Bruno Veillon

Capitaine de l’équipe de volley du CAM Epinal, la franco-américaine Lacey Bell revient sur son parcours atypique qui l’a amenée à découvrir les Vosges. Regrets, doutes, joies et ambitions, la volleyeuse de 29 ans se confie.

Lacey Bell, vous venez de finir une saison incroyable avec le CAM Epinal, en obtenant la montée en N2. Pensiez-vous que le groupe était capable d’une telle performance en début de saison ?
Lacey Bell – La saison a vraiment été très bonne et le groupe a bien progressé. Je sentais que nous étions capable de faire une grande saison avec notre effectif. D’ailleurs, je pense que si notre entraîneur, Jérémy Fundéré, a accepté de rempiler une nouvelle saison au CAME, c’est que lui aussi avait l’ambition cachée de faire monter l’équipe en N2, en fin de saison.

Quel était l’objectif avoué en début de saison ?
L. B. – Cinqiième l’an dernier, le président Patrick Remy voulait finir sur le podium. Mais avec l’arrivée d’Agathe Sauget, je savais que nous serions dans le coup pour la montée en N2.

Pouvez-vous expliquer votre parcours atypique ?
L. B. – J’ai fait du volley tout au long de mes études. A l’université, j’ai rejoint l’établissement de Gonzaga, dans l’état de Washington. Le même que Zach Gourde, l’ancien basketteur du GET Vosges. Le problème est que l’on ne peut devenir volleyeuse amateur aux Etats-Unis. Deux choix se posent : soit devenir professionnelle, soit partir en Europe. Ma petite taille m’empêchant d’être pro, j’ai décidé de partir à Murcie (Espagne) car ils avaient besoin d’un libéro.

Une bonne première expérience sur le sol européen ?
L. B. – Pas vraiment. J’ai eu beaucoup de mal à m’acclimater au rythme de vie espagnol. L’ambiance au sein du club était délétère et les dirigeants avaient quelques problèmes financiers. J’ai donc rapidement coupé court avec le club.

C’est à cet instant que les dirigeants Niortais vous ont contactée ?
L. B. – Oui, j’étais en pleine réflexion sur mon avenir et le président de Niort m’a soumis son projet. Je suis arrivée en France quelques heures plus tard. Le club était promu en N2 et voulait construire quelque chose de solide qui m’a plu. Malheureusement, nous sommes redescendues en N3 dès la première saison. Puis remontées la saison suivante. Finalement nous avons réussi à décrocher notre place en N1 à ma dernière saison au club.

Pourquoi être partie en pleine réussite ?
L. B. – Ca faisait 5 ans que j’étais à Niort. Je venais d’obtenir mon Master de Philosophie à Poitiers. La France n’autorise pas un étudiant étranger à passer en doctorat. Si je voulais poursuivre mes études, il fallait rentrer aux Etats-Unis. Parallèlement, j’ai rencontré mon mari et je suis rapidement tombée enceinte. Enfin, il a été muté à Epinal, j’ai donc choisi de le suivre dans les Vosges, à contrecoeur.

Vous décidez, donc, d’offrir vos services au CAM Epinal après la naissance de votre fille ?
L. B. – Cinq mois après la naissance de Petra, mon mari, qui est militaire de carrière, est parti en mission au Liban. Je suis donc repartie avec ma fille aux Etats-Unis. A mon retour, en avril 2012, j’ai rejoint les filles du CAME pour les trois derniers matchs de la saison.

Votre avenir est-il toujours à Epinal ?
L. B. – Pour le moment, je dirais que oui mais j’ai tellement apprécié de travailler avec Jérémy Fundéré que s’il venait à quitter le CAME, il se pourrait que je le suive. C’est le meilleur entraîneur avec lequel j’ai travaillé. Je suis professeur d’anglais au collège et lycée professionnel de Bains-les-Bains mais je ne suis que remplaçante donc mon avenir est toujours en suspens de ce côté. Et mon mari pourrait, à tout moment, être muté.

En cas de départ de l’entraîneur, son poste au CAME pourrait-il vous intéresser ?
L. B. – C’est peut-être la seule raison qui pourrait me faire rester. J’aime les challenges donc j’y réfléchirai sérieusement. Mais nous ne sommes pas là. L’objectif est de préparer la saison prochaine en conservant le noyau dur de l’équipe et en recrutant quelques bonnes joueuses d’expérience. Tout dépendra de la volonté du président et des possibilités financières du club.

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