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Nacer Bouhanni : sprinter increvable

Le 19 décembre 2013 par Bruno Veillon

Personnalité sportive vosgienne de l’année, Nacer Bouhanni, sprinter de la formation française FDJ, a réalisé une saison unique puisqu’il égale le record de victoires en une saison détenue par Laurent Jalabert, depuis 1998.

Nacer Bouhanni, malgré quelques déconvenues, vous devez être satisfait de votre saison sur route ?
N. B. – Cette saison a été incroyable en tous points puisque je suis passé par tous les sentiments : joie, tristesse, déception et espoir. Elle a été chargée mais si elle était à refaire je ne retirerais rien de ma troisième année de coureur professionnel.

Après le titre de champion de France en 2012, tout le monde vous attendait au tournant ?
N. B. – J’ai certainement surpris en décrochant le maillot tricolore en 2012. Mais j’ai assumé la tunique en finissant l’année avec le meilleur total de victoires pour un Français. L’année 2013 devait être une confirmation. Je me suis mis une pression sur les épaules car j’avais le devoir de tout donner sur le vélo.

Une pression qui vous a desservie ?
N. B. – Pas vraiment, elle m’a permis de faire un bon début de saison en remportant ma première victoire sur le Tour d’Oman en février, toujours avec le maillot bleu-blanc-rouge. Parfait avant d’enchaîner par Paris-Nice.

Une épreuve qui reste un événement marquant dans votre saison car vous avez abandonné avec le maillot de leader.
N. B. – J’ai eu du mal à digérer cette course. Je fais un début parfait en remportant le sprint de la seconde étape. J’endosse le maillot jaune mais le lendemain, ma roue se dérobe sur une bande blanche. Je chute lourdement sur la face et me casse deux dents, deux côtes et plusieurs brûlures et points de suture. Abandon.

Malgré les blessures, vous reprenez rapidement sur le Critérium international de Corse.
N. B. – Trop tôt mais je voulais tourner la page. Je finis second, puis je remporte le Val d’Ille Classic (1er avril) et une étape du circuit de la Sarthe, trois jours plus tard. Ensuite, je débute mon premier Tour d’Italie où je fais 2 podiums et où j’abandonne comme prévu à la 13e étape.

Arrive votre première participation au Tour de France…
N. B. – Je me rends vite compte que c’est une course à part pour le public. Malheureusement, je chute et je suis touché par une gastro dès la première étape. Je retombe lourdement à l’arrivée à Marseille, pendant le sprint, en percutant un coéquipier de Cavendish par manque de lucidité. Et c’est l’abandon avant une longue période de doute. Je retrouve la confiance, en août, grâce à mes trois victoires au Tour du Poitou-Charentes, puis à celles du GP de Fourmies et au Tour de Vendée. Enfin, je termine l’année en trombe, à Pekin, avec deux derniers succès dans la musette.

Avec 11 victoires en 2013, vous égalez le record de Jalabert en 1998. Quel est l’objectif 2014 ?
N. B. – Faire encore mieux. Désormais, je sais que je peux battre n’importe qui dans le peloton. Il me faut juste améliorer encore ma tactique en course. Le Tour de France sera mon objectif car je rêve de remporter une étape. Pourquoi pas à Nancy.

     

Nacer Bouhanni autrement

Un sport co’ : le football
Un autre sport indiv’ : la boxe, mon autre passion
Fêtard ou couche-tôt : couche-tôt en pleine saison
Ville ou campagne : campagne
Un modèle : Robbie McEwen pour son style
Votre complice dans le peloton : l’autre Vosgien Steve Chainel, partenaire d’entraînement également
Course préférée : le Tour de France, of course
Votre top 3 des événements sportifs de l’année : la Grande Boucle pour la foule de spectateurs, la qualif’ des Bleus contre l’Ukraine en foot et les mondiaux d’athlétisme

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