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François Brubach : « Le golf est trop confidentiel et élitiste »

Le 02 juillet 2013 par Bruno Veillon

Récemment élu président de la ligue de Lorraine de golf, le Spinalien François Brubach présente sa discipline de prédilection, son évolution et les objectifs qu’il souhaite atteindre.

François Brubach, vous avez été élu président de la ligue de Lorraine de golf le 9 mars dernier. Comment êtes-vous arrivé à ces hautes fonctions ?
François Brubach – Je suis ravi d’avoir été élu mais pour tout avouer c’est un peu un hasard de me retrouvai à ce poste. J’ai découvert le golf en 1985 lors de la création du parcours spinalien. J’étais directeur adjoint des services municipaux et j’ai été nommé pour superviser le golf d’Epinal. J’ai tapé mes premières balles à cet instant et je n’ai jamais arrêté !

Quels sont les gros chantiers que vous allez entreprendre pendant votre mandat ?
F. B. – L’objectif essentiel est de populariser au maximum le golf. Cette discipline est encore trop confidentielle et élitiste. Aujourd’hui, nous retrouvons trois types de ” clubs “. Les ” privés ” qui sont ouverts à des adhérents qui payent une cotisation annuelle généralement très élevée et qui nécessitent d’être parrainés. Les avantages sont que les golfeurs sont peu nombreux, se connaissent tous et ont un espace de jeu réservé. Les ” semi-publics ” acceptent tous types de golfeurs mais demandent une cotisation relativement élevée, ce qui empêche les amateurs de s’essayer. Ces golfs sont généralement la propriété des clubs. Et les ” publics “, comme à Epinal, qui sont la propriété de la ville. Plus abordables, les espaces de jeu sont souvent plus encombrés car il y a davantage de pratiquants.

” Le golf est le seul sport qui s’autofinance à près de 80% par ses licenciés “

Le club d’Epinal fait partie des moins chers en France. Comment l’expliquez-vous ?
F. B. – C’est la municipalité qui est propriétaire et qui tarifie les cotisations. Le golf est le seul sport qui s’autofinance à près de 80% par ses licenciés, contrairement aux autres disciplines qui bénéficient de subventions de l’Etat. Il est nécessaire de réévaluer les tarifs pour pouvoir faire vivre le club et offrir de bonnes formations à nos jeunes golfeurs. A Epinal, un golfeur doit s’acquitter de la cotisation du club, de la licence de la fédération et d’un droit de jeu sur le green. Mais les amateurs qui désirent découvrir peuvent prendre une carte à la journée, à tarif très abordable, pour taper la balle sur le practice (entraînement aux puts longs), les approches ou le putting (finish à proximité du trou).

Quels sont les atouts à avoir pour être un bon golfeur ?
F. B. – C’est un sport qui nécessite un énorme mental tout en étant très physique. La concentration est l’atout principal du golfeur car il y a plusieurs paramètres à prendre en compte lors d’une partie : le vent, la surface, le tracé et la distance qui nous sépare du trou. Il faut faire les bons choix parmi les 14 clubs mis à disposition. Ce qui différencie ces derniers sont les inclinaisons. Plus le degré est important, plus la balle monte haut. Les experts mettent de l’effet dans leur balle pour éviter les obstacles naturels du parcours, comme peuvent le faire les tennismen.

Combien y a-t-il de joueurs en France ?
F. B. – Il y a 97 500 licenciés dont 13 000 en Lorraine et 400 à Epinal. C’est un chiffre qui tend à augmenter d’année en année et qui est relativement correct puisqu’il n’existe que 600 clubs dans l’hexagone et trois dans les Vosges (Epinal, Vittel et Saint-Dié-des-Vosges).

Le golf est au programme des prochains Jeux Olympiques de Rio en 2016 après 112 ans d’absence ! Peu de Français performent au niveau international. Les jeunes espoirs Français sont-ils capables de rivaliser avec les Tiger Woods et consorts ?
F. B. – L’échéance est trop proche pour faire émerger de bons espoirs aux J. O. Néanmoins, depuis dix ans la politique de la fédération est la formation et cela commence à porter ses fruits. De nombreux jeunes de 13 à 15 ans prennent le pas sur des seniors. Nous devrions voir les premiers résultats lors de la Rider Cup qui se tiendra à Paris en 2018. C’est une opposition entre les meilleurs Américains et les Européens et c’est surtout le troisième événement le plus médiatisé derrière les J. O. et la coupe du monde de foot.

Le golf en quelques points

Balle : blanche de 50 g, ” afin de voler plus loin “.
Clubs : 14 au maximum, au départ, décomposés en quatre distinctions : les fers, bois, hybrides et putter.
Parcours : de 9 ou 18 trous à réaliser en un minimum de coups.
Tenue : si les tennis sont tolérées, il existe des chaussures spécifiques. Bermudas et polos de préférence.

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