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Escrime : un combat historique pour le club spinalien !

Le 20 février 2017 par Jordane Rommevaux
Une place en playoffs en vue pour le club spinalien, avant de viser plus haut.

En 14 ans, le maître d’armes de la Société d’Escrime Spinalienne, Stéphane Jouve, a réussi à constituer un club compétitif et ambitieux, qui joue parmi les 16 meilleures équipes françaises, pour la première fois de son histoire. Où s’arrêtera-t-il ?

L’histoire entre le maître d’armes Stéphane Jouve et le club d’Épinal commence à ressembler à un conte de fées. Arrivé à Épinal en 2003, l’homme a repris en main un club malade, qui ne comptait qu’une petite quarantaine d’adhérents. Quatorze ans plus tard, la Société d’Escrime Spinalienne compte près de 130 licenciés, plusieurs titres nationaux et deux champions internationaux que sont Quentin Lucani et sa sœur cadette Lola.

Mais, s’il y a un domaine où Stéphane Jouve tenait à performer, c’est avec l’équipe senior, réservée aux plus de 18 ans. « En 2010, lorsque Quentin a eu l’âge d’évoluer dans cette catégorie, j’ai eu l’idée de créer cette équipe, qui manquait à Épinal. Grâce à notre réseau de connaissance, nous avons pu rapidement constituer une équipe compétitive. Dès la première année, nous avons obtenu de bons résultats. En 2014 tout s’est accéléré avec une montée en 2e division. Qui sera suivie d’une accession dans l’élite française, grâce au recrutement de compétiteurs expérimentés tels que Benoît Delattre et Giacomo Falcini », explique le Maître d’armes.

Épinal se retrouvait alors en première division, en 2016. Une situation inédite pour le petit club vosgien. « C’est un peu comme si on retrouvait le SAS Foot contre le Paris SG ou l’Olympique de Marseille, sauf que là, ce n’est pas un rêve », ajoute Stéphane Jouve, qui décidait d’arrêter de tirer, pour se concentrer sur le coaching.

Et pour être compétitif, il allait falloir recruter un épéiste expérimenté : le double champion olympique par équipe, Jérôme Jeannet, rien que ça !

« Je suis de la même génération que lui. Il avait débuté sa retraite sportive mais j’ai pris mon téléphone et j’ai été cash. Je lui ai dit que je ne voulais plus tirer, afin de rester dans mon rôle de maître d’armes. Que je voulais renforcer l’équipe et que sa venue serait idéale. Et il n’a pas tardé à me donner une réponse positive », confie avec un large sourire Stéphane Jouve, qui disposait d’un groupe associant jeunesse et expérience.

Si la première saison se passe correctement, avec un maintien décroché en playdown, cette seconde saison laisse entrevoir quelques améliorations. « J’avais de grandes ambitions mais la première journée de championnat a débouché sur un manque de chance au tirage au sort et une 11e place sur 16. Notre seconde journée se dispute à Laon, les 25 et 26 février prochains et nous devons accrocher la 6e place pour obtenir notre maintien et parvenir aux phases finales. Un espoir à tenir, même si cela sera compliqué », nuance Maître Jouve, qui avance que « sous trois ans, j’imagine Épinal passer un quart de finale de playoffs et figurer dans le top 8 national. Et pourquoi pas se lancer le pari fou d’être dans les 4 meilleures équipes françaises. Oui, je suis vraiment optimiste avec mes épéistes ! »

Seule obligation pour l’homme fort de l’escrime spinalienne : « Trouver les fonds nécessaires pour réussir nos saisons ». Si la ville d’Épinal soutient le club, il est indéniable que la Société d’Escrime s’entoure de partenaires pour continuer à prospérer et devenir, dans un avenir proche, l’un des meilleurs clubs français.

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