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Cyclocross – Steve Chainel : « être un guide pour les jeunes générations de cyclistes vosgiens ! »

Le 31 janvier 2018 par Jordane Rommevaux
Immense bonheur pour Steve Chainel, sur le podium des Championnats de France de cyclocross.
© Y. Chevillard

A 34 ans, le Stéphanois Steve Chainel vient de réaliser un de ses rêves : devenir champion de France de cyclocross, après plusieurs places d’honneur décrochées depuis 2008. Rencontre avec un homme fier, bien dans son corps et dans sa tête, qui se fixe de nombreux défis à relever.

Steve Chainel, félicitations pour votre titre de champion de France de cyclocross, décroché à Quelneuc (Morbihan), le 14 janvier dernier. Est-ce le plus beau moment de votre carrière ?

Steve Chainel – Clairement oui ! Je cours après depuis 2000. Ca fait quasiment 16 ans, date où je suis passé professionnel, que je me bats contre mes vieux démons : gérer le stress et arriver à 100 % de mes moyens lors d’une grande échéance, donc lorsque je parviens enfin à les dépasser, c’est formidable.

Malgré une belle forme affichée depuis quelques mois, vous ne sembliez pas figurer parmi les favoris pour décrocher le titre cette année.

S. C. – Oui, cette année personne ne m’attendait. Entre mon activité de consultant sur la chaîne Eurosport, ma séparation avec ma femme et la gestion de mon team, peu d’observateurs auraient misés une pièce sur moi, au départ. Pourtant, tous les voyants physiques étaient au vert.

Vous avez chuté à l’approche de l’arrivée. Avez-vous douté ?

S. C. – Bien sûr ! Je m’en voulais car je pensais à la victoire. Heureusement, j’avais de l’avance et j’ai tenu. Je n’ai pas respecté ma tactique qui était d’attendre les deux derniers tours pour attaquer. Mes sensations étaient tellement bonnes que j’ai décidé d’attaquer au 3e tour, beaucoup trop tôt. Mais, j’ai eu une crevaison, ce qui m’a permis de me reconcentrer et de ne pas m’enflammer.

Qu’est-ce qui a fait la différence, par rapport aux autres saisons ?

S. C. – La maturité ! Avant, je ne pensais qu’à la gloire, à l’argent et pour qu’on soit fier de moi, ce qui fait que je me mettais une grosse pression inutile. Aujourd’hui, j’ai compris que je ne courrais que pour moi. Je suis redevenu amateur et malgré ce titre, je ne gagne pas d’argent. Ce titre devrait me permettre de pérenniser mon team, d’accueillir davantage de sponsors et d’ambitionner de construire une équipe compétitive, en ayant les moyens.

Fait marquant des championnats de France, le podium qui n’est composé que de « papys ». Comment l’expliquez-vous ?

S. C. – (rire) Oui, c’est vrai que mon dauphin, Francis Mourey, a 37 ans et le troisième, Arnold Jeannesson, a 32 ans. Ce n’était pas le podium des favoris mais je ne suis pas complètement surpris. J’avais prévenu qu’il fallait se méfier de Francis. Contrairement à moi, lui sait être champion de France.

De quoi vivez-vous aujourd’hui ?

S. C. – J’ai la chance d’être consultant télé et mes revenus ne viennent que de ce métier. Mon statut de coureur amateur ne me permet pas de gagner ma vie, ni le fait d’être manager du team Chazal-Canyon. Mon rôle dans l’équipe est d’être un guide pour ces jeunes. Mon avenir est tout tracé puisque je devrais poursuivre en tant que consultant, parallèlement à mon rôle de dirigeant du team, avec pour objectif de : devenir une équipe professionnelle, rémunérer mes coureurs et leur permettre de bénéficier de stages de préparations et d’un équipement idéal pour préparer les grandes échéances.

Vous décrochez ce titre qui vous permet d’arborer le maillot tricolore pendant un an. Quels sont vos prochains objectifs ?

S. C. – Je suis qualifié pour les championnats du monde, qui se dérouleront à Valkenburg (Pays-Bas), les 3 et 4 février, grâce à mon top 20 en Coupe du monde et ma victoire dans un grand championnat. Mon objectif est de prendre un maximum de plaisir avec le maillot de l’équipe de France et de tout donner pour faire un top 10.

Et pour la suite ?

S. C. – Je vais prendre des vacances bien méritées. Ensuite, il sera déjà temps de reprendre ma préparation pour la saison prochaine, couvrir les courses cycliste internationales pour Eurosport et trouver un maximum de partenaires pour le team Chazal-Canyon. J’aimerais tellement trouver assez de partenaires pour réunir les 600 000 euros nécessaires pour faire de notre équipe l’une des plus performantes. C’est ça mon rôle de guide !

La victoire de Steve Chainel :

https://www.facebook.com/138658475738/videos/10156191396025739/

 

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