Accueil > Sport > Autres sports > Aviron : le Gérômois Paul Tixier glisse vers le succès !

Aviron : le Gérômois Paul Tixier glisse vers le succès !

Le 19 mai 2017 par Jordane Rommevaux
Paul Tixier vise les mondiaux de Plovdiv.
© Thomas Devard

Le rameur Gérômois a fêté ses 19 ans, le 4 mai dernier, pourtant Paul Tixier fait déjà partie des 3 meilleurs espoirs, de moins de 23 ans, de sa catégorie. Rencontre avec un futur crack des bassins, avant les Championnats de France universitaire, à Gérardmer.

Vous faites votre retour dans les Vosges après un stage à Bellecin (Jura), sur un lac que vous connaissez par cœur puisque c’est là où vous avez découvert l’aviron. La boucle est bouclée ?

Paul Tixier Oui, c’est assez drôle de retrouver le bassin où j’ai débuté l’aviron, 15 ans plus tard avec l’équipe de France. Je suis né dans le Jura et mes parents étaient rameurs, ils m’ont logiquement passé le virus. Et j’ai poursuivi à Gérardmer, lorsque nous avons emménagé dans les Vosges.

Vous êtes en équipe de France U23, à tout juste 19 ans. Comment en êtes-vous arrivé là ?

P. T. – J’ai débuté en tant que barreur à cause de ma taille et mon petit poids. Je guidais le bateau pendant que les rameurs étaient en plein effort. C’est à 13 ans que j’ai eu envie de découvrir le rôle de rameur. C’était la suite logique et j’ai rapidement eu de bons résultats et décroché ma place aux Championnats de France. C’était bizarre de côtoyer des athlètes que j’admirais aux JO.

Encourageant pour la suite ?

P. T. – Oui, d’autant que j’ai intégré une classe sportive, qui me permettait d’avoir 2 demi-journées d’entraînement par semaine. Un avantage qui m’a permis de découvrir le skiff (aviron en solo), de décrocher le titre de Champion de Lorraine et la 5e place nationale, à 15 ans. J’ai aussi intégré une équipe régionale à 8 où nous avons obtenu la 3e place de la Coupe de France. Et à 17 ans, je deviens vice-champion de France et nous remportons le titre national avec l’équipe de Lorraine. Ça me permet de remporter ma première compétition internationale, entre la France et l’Angleterre.

Tout semble vous prédestiner à un avenir en skiff pourtant vous allez choisir de vous associer au Verdunois Etienne Juillet. Pourquoi ce choix ?

P. T. – Mes performances m’ont permis d’être sélectionné en équipe de France, où je rencontre Etienne. Nous nous sommes bien entendus et nous avons décidé de nous associer pour notre complémentarité. Dès la première année, nous devenons vice-champions de France junior et prenons la 8e place européenne. Les Championnats du monde se déroulaient, cette année-là, sur le bassin olympique de Rio, sauf que les sélectionneurs ne nous ont pas fait confiance. Une grosse déception qui nous poussera à leur prouver ce qu’on vaut. Et l’année suivante, nous devenons Champions de France, nous prenons la 4e place des Championnats d’Europe et la 8e des mondiaux.

La progression est impressionnante mais vous prenez le pari de revenir au skiff ?

P. T. – C’est un peu contraints et forcés, car je poursuis mes études à Lyon et j’ai intégré le Pôle espoir local, alors qu’Etienne est à Nancy. Il devenait trop difficile de s’entraîner ensemble, j’ai donc décidé de revenir au skiff avec de la réussite malgré quelques soucis de santé. J’ai souffert d’un kyste au nombril et j’ai dû subir deux opérations en décembre.

Vous vous êtes facilement remis ?

P. T. – J’ai mis du temps mais j’ambitionnais une participation aux Championnats de France dans le Gers. Seulement, j’ai eu un lumbago qui m’a mis sur le flanc deux semaines avant. Je finis finalement 10e des Championnats et 3e dans la catégorie U23. Donc une bonne nouvelle qui me permet d’être en équipe de France et de viser les mondiaux de Plovdiv (Bulgarie), du 19 au 23 juillet.

En attendant, aurons-nous la chance de vous admirer sur le lac de Gérardmer, pour les Championnats universitaires ?

P. T. – Oui mais sous les couleurs de mon école d’ingénieurs de Lyon. La Gérômoise Justine Lecomte sera l’autre vosgienne, sous les couleurs de Nancy. Ca va être sympa de retrouver les amis et la famille, surtout que ma forme est revenue.

Championnat de France universitaire d’aviron

Du 19 au 21 mai

Lac de Gérardmer

www.asgaviron.com

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin