Automobile : Le Vosgien Antoine Leclerc drive les gentlemen !
Sorti des circuits depuis un an et demi, le pilote Vosgien Antoine Leclerc fait son retour en championnat de France GT4. Après un premier week-end prometteur de courses, il se confie sur ses sensations, sa vie actuelle et ses désirs. Rencontre.
L’après Bentley
« A la fin de mon contrat avec Bentley, fin 2015, j’ai su tard que je ne serais pas reconduit pour des raisons politiques internes, j’ai donc eu des difficultés à retrouver un volant en 2016 et en 2017. Lorsqu’on ne court pas depuis un an, c’est compliqué. J’ai lancé mon activité de coaching en 2017, sur le circuit Paul Ricard, qui m’a permis de rester au contact, sans me faire oublier. J’ai des clients qui me connaissent par mon palmarès et qui m’ont sollicité pour que je les coache, en vue de devenir pilote à leur tour. »
Remise en question
« Je m’étais posé la question si je devais arrêter les courses automobiles. Mais, moi ce qui me plaît, c’est la course ! Je me suis dit que coacher était un moyen de rester dans les circuits et un levier pour retrouver un volant sur un championnat Pro/Am. C’est comme ça que se sont établi les premières discussions avec cette jeune équipe Riviera Motorsport, qui est basée à Puget-sur-Argens, à côté de Fréjus. Ils ont lancé ce team en 2017 dans le nouveau championnat nationale GT4 series. »
Retour aux sources
« C’est un nouveau championnat identique à celui qui m’a permis de devenir champion de France, il y a quelques années. Le team s’est lancé, l’an dernier, avec une Porsche Cayman. Cette année, ils ont investi dans une nouvelle Audi. »
Rapprochements avec le team
« Sur le circuit Paul Ricard, je croise un technicien du team qui me demande mon actu sportive. J’étais sur plusieurs dossiers pour revenir en championnat du monde Blancpain, mais rien n’était signé. Il me raconte l’histoire du team et leur volonté de s’appuyer sur un pilote d’expérience de ma trempe. Trois jours plus tard, les dirigeants m’ont appelé car ils allaient recevoir la nouvelle voiture et ils m’ont invité à faire les premiers tours de roues. Tout s’est bien passé et une semaine plus tard, ils m’ont proposé de guider les gentlemen driver de la voiture, tout en amenant mon expérience. Et finalement, il m’ont proposé de faire le début de saison, au volant. »
GT4 series
« Ce sont 6 manches de mars à octobre, composées de courses Pro et amateur. Des épreuves d’une heure où il y a deux courses par week-end. En relais, chacun qualifie la voiture pour la course 1 et 2. »
La première manche
« Nous avons lancé la saison à Nogaro par deux courses mitigées mais beaucoup de promesses, donc un week-end positif. Nous avons réussi notre première course, malgré notre 13e place finale, car nous avons été sanctionnés pour une petite faute, alors que nous étions à la 4e place. Et nous avons manqué de chance pour la seconde course puisque nous avons eu un souci avec la pédale d’accélération. C’est positif car nous n’avons pas eu trop le temps de faire des essais. Nous serons davantage prêts pour la seconde manche à Pau, du 11 au 13 mai. »
Ambitions
« Si nous pouvons décrocher un podium, nous ne nous en priverons pas. Et personnellement, le challenge me plait car c’est aussi une ambition qui me trotte dans la tête de monter mon équipe. Ça me permet de voir l’autre côté du management et de pouvoir m’affranchir pour créer mon team, à l’avenir. Je ne mets pas, non plus, de côté mes ambitions de pilote puisque je continue à entretenir de très bonnes relations avec des équipes internationales pour rejoindre le championnat du monde. »
Un ticket Leclerc-Thiriet ?
« Ça ne s’est jamais fait mais c’est vrai que c’est quelque chose qui me botterait beaucoup. Pierre Thiriet a un excellent niveau et nous avons des façons de piloter complémentaires. Ça aurait de la gueule un binôme 100% Vosgien aux 24 h du Mans ou aux 24 h de Spa, non ? »
