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Athlétisme : La Navoiriaude Clémence Beretta marche vers les records !

Le 02 avril 2018 par Jordane Rommevaux
Clémence Beretta devrait être l'une des favorites sur 20 km
© P. Chaintron

Impressionnante de facilité au championnat de France des 20 km marche à Mérignac, le 18 mars dernier, la Navoiriaude Clémence Beretta n‘en finit plus d’épater par ses performances. Battant au passage le record de France espoirs de la discipline, en passant sous les 1 h 36, elle s’est adjugé la médaille de bronze et une qualification pour la Coupe du monde, début mai. Rencontre avec une championne raisonnablement ambitieuse, au lendemain de sa participation sur l’épreuve de Marche du Grand-Est.

Tout d’abord, félicitations pour votre magnifique performance au championnat de France marche où vous décrochez la médaille de bronze. Était-ce votre objectif ?

Clémence Beretta Merci beaucoup. J’avais à cœur de réussir une performance mais je vous avoue que je me suis surprise par ma bonne condition physique. Je visais une course en 1 h 36’ 20’’. Finalement, je suis arrivée beaucoup plus vite que prévu.

Pouvez-vous nous retracer cette fin de course haletante ?

C. B. – J’ai fait une course sérieuse où j’ai longtemps conservé la quatrième place. A 200 m de l’arrivée, je me rapproche facilement de Marine Quenehen, située un rang devant moi. Mes jambes étaient bonnes mais j’avais déjà 2 cartons jaunes. Je me suis dit qu’il fallait tenter le sprint au risque de me faire éliminer avec un troisième carton en accélérant. J’ai réussi à la reprendre sur le fil et à décrocher la médaille de bronze.

Vous établissez un nouveau record de France espoirs, c’était envisageable ?

C. B. – Pour être honnête, c’était dans un coin de ma tête car je savais que le record était à ma portée. Je ne pensais pas y arriver si facilement puisque je le bats de presque 50 secondes (1 h 35’50’’ alors que le record était de 1 h 36’38’’). Je suis super contente car il me permet de revoir mes objectifs à la hausse. Je suis dans une telle forme que je sais que je peux encore aller plus vite. Ce qui est certain, c’est que mon corps s’est habitué aux grosses charges de travail. Je m’entraîne en moyenne 16 h par semaine.

Votre performance vous qualifie pour la Coupe du monde qui se courra en Chine et pour les Championnats méditerranéens qui se dérouleront à Jesolo (Italie) les 9 et 10 juin.

C. B. – Oui même si cette dernière qualification n’est pas encore assurée car ce sont les sélectionneurs qui valident les participantes. Je suis sélectionnable et ma performance devrait me permettre d’y être.

C’est une belle revanche après vos récentes blessures.

C. B. – Blessée cet hiver aux ischios, ça a été une grande frustration car j’ai dû manquer la saison hivernale. C’était d’autant plus frustrant que je sortais d’un burn-out à l’été 2017. J’étais en surcharge de travail et je ne réussissais plus rien. J’ai fait appel à un coach mental qui m’a expliqué ce qui m’arrivait et m’a donné la solution pour m’en sortir. Aujourd’hui, tout cela est derrière moi et je suis encore plus forte qu’avant. C’est un mal pour un bien finalement.

Vous faites partie des grands espoirs, êtes-vous encore loin du top niveau international ?

C. B. – Oui, la meilleure Française est Emilie Menuet. Elle a fini à la 13e place des JO de Rio. Je vais tout faire pour arriver à son niveau et pourquoi pas faire mieux à l’avenir. En parallèle, je suis en dernière année de DUT techniques de commercialisation à Nancy. L’idéal serait que je puisse avoir un emploi aidé, à horaires aménagés, comme les céistes Gauthier Klauss et Matthieu Péché à la SNCF ou les skieurs Adrien Backscheider ou Maxime Laheurte aux Douanes. Ca leur permet d’avoir une carrière en haut niveau, sans avoir le stress des rémunérations. Ca serait le rêve d’avoir ce genre d’emploi.

Vous êtes au CREPS de Nancy, entraînée par Eddy Riva qui compte 2 participations aux JO. Ces conseils doivent être précieux ?

C. B. – Tout à fait, d’autant que nous avons une excellente relation. Il me considère comme sa fille et j’ai besoin de cette proximité. Il m’aide à progresser. J’ai quelques semaines pour préparer la Coupe du monde et je serai sur la prochaine Marche du Grand-Est, organisée par Jeanick Landormy, qui était l’ancien coach d’Eddy. Je suis engagée sur les épreuves par équipe avec ma partenaire d’entraînement Eloïse Terrec, sur 10 km samedi 31 mars et 20 km le lendemain. C’est un super entraînement en condition de course, dans les Vosges en plus.

Coupe du monde de marche 20 km

Dimanche 6 mai

Taicang, Chine

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