Alexandre Serra : oiseau du bitume spinalien
Lycéen spinalien, Alexandre Serra est surtout l’un des plus grands espoirs du roller national. En constante progression depuis quatre ans, il s’apprête à vivre une année 2016 cruciale avec la participation au prochain Winter Clash et le baccalauréat.
[font=Times]Le regard pétillant et rieur, le style vestimentaire classique et la taille svelte, Alexandre Serra est un jeune adulte de 18 ans qui n’a rien à envier aux autres lycéens qu’il côtoie en Terminale à Épinal. Seulement, en dehors des cours de Science et Technique de laboratoire et de l’objectif baccalauréat qui se profile en juin prochain, le jeune homme a une grande passion qui lui prend tout son temps : le Roller street.[/font]
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[font=Times]” C’est la version la plus dangereuse du roller “, annonce-t-il d’emblée lorsqu’on lui demande de présenter sa discipline. Il poursuit en expliquant que ” le roller street, appelé aussi acrobatique à cause des figures effectuées, est une discipline très confidentielle qui ne touche que peu de Français au haut niveau, même s’il y a de plus en plus de pratiquants depuis le début des années 1990. D’ailleurs, on constate qu’elle est dominée depuis toujours par les Américains mais que les Français sont en train de rattraper leur retard “.[/font]
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[font=Times]Le principe est simple : profiter du mobilier urbain pour effectuer des sauts en tous genres et des ” cascades ” toutes plus surprenantes les unes des autres. Mais, n’y a-t-il pas une pointe d’illégalité à utiliser les éléments de la rue ? ” À la base, c’est vrai qu’il n’y a aucune permission pour slider (glisser, ndlr) sur un rebord de trottoir, sur une rambarde d’escalier ou pour profiter des pentes d’accès pour les handicapés pour effectuer des sauts, car l’usure peut détériorer le matériel. C’est pour cela que de nombreuses communes, comme Épinal, ont créé des skate-parks “, répond Alexandre Serra.[/font]
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[font=Times]C’est dans ce type d’aire de jeux qu’il a découvert la discipline à l’âge de 14 ans. ” J’ai débuté le roller assez jeune, sur la route verte. Mais, je me suis laissé entraîné par des copains et j’ai adoré. Nous nous amusions à reproduire les gestes des plus grands. Celui qui ne réussissait pas était éliminé mais comme je déteste perdre, je réessayais jusqu’à y arriver, c’est comme ça que j’ai progressé “, rapporte-t-il.[/font]
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[font=Times]Et très vite, ce sont les premiers contests (compétitions, ndlr) qui arrivent, à Sarrebourg. ” C’est là-bas que j’ai eu le déclic pour réussir des sauts, d’abord avec des tapis et rapidement sans. Je fais de la capoeira depuis longtemps et la maîtrise des gestes m’a permis de progresser rapidement. Et je réussis à finir troisième du premier contest. Une déception malgré tout “, avoue celui qui pratique tous les deux jours.[/font]
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[font=Times]Casque, protèges poignets, coudières et genouillères fixés, il slide entre Épinal et Strasbourg pour s’entraîner, avant de participer à son premier Winter Clash, à Eindhoven (Pays-Bas), sorte de Championnat du monde de l’épreuve. ” J’ai pris une vraie claque là-bas, car le niveau est impressionnant. J’y participe chaque année et je continue de m’améliorer. La prochaine édition a lieu le 20 février et je compte bien y faire bonne figure “, se promet-il.[/font]
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[font=Times]Une ambition mesurée que le jeune homme tient à conserver comme un rêve à réaliser. ” J’ai toujours rêvé de devenir pro. Sauf que je suis en pleine remise en question, à la veille de passer mon bac. Je sais que les pros ont du mal à vivre de leur passion donc je veux déjà construire ma vie professionnelle, tout en gardant ma passion. Si un jour, le monde pro s’offre à moi, j’aviserai mais c’est avant tout un rêve. J’ai six ans pour le réaliser, après je serai déjà trop vieux “, conclut-il avec un sourire.[/font]
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