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Salon de la gourmandise d’Epinal – Angelo Musa : « La Lorraine m’inspire, c’est mon ADN »

Le 17 novembre 2017 par Jordane Rommevaux
Angelo Musa, parrain de l'édition 2017 du Salon de la gourmandise.

Angelo Musa, vous êtes le chef-pâtissier du Plaza-Athénée à Paris, depuis plus d’un an. Nancéien d’origine, vous avez accepté d’être le parrain du Salon de la gourmandise d’Épinal. C’est un plaisir de revenir dans votre région ?

Angelo Musa – Bien sûr, même si je connais mal ce salon, je n’ai pas hésité longtemps à le parrainer car je suis Nancéien et la Lorraine figure dans mon ADN. Cette région continue de m’inspirer et lorsque je pense aux Vosges, je me souviens de nombreuses fêtes que j’ai pu faire avec des amis. Mon QG était le Val-d’Ajol et je crois que je pourrais encore reprendre ses routes les yeux fermés (rire).

Pouvez-vous retracer votre parcours qui vous a mené à un titre de champion du monde (2003), MOF 2007 et aujourd’hui chef-pâtissier au Plaza, pour Alain Ducasse ?

A. M. – J’ai été apprenti à l’école hôtelière de Metz et j’ai eu la chance de faire un stage chez Claude Bourguignon, qui m’a donné le goût de bien faire. Après l’armée, j’ai passé cinq ans chez Oberweis au Luxembourg, puis sept ans chez le maître chocolatier Pascal Caffet, à Troyes. C’est là-bas que j’ai eu un booste dans ma carrière et où j’ai décidé de faire les nombreux concours.

Des concours qui ont fait votre renommée. Qu’est-ce qui est le plus compliqué à obtenir, le MOF ou le titre mondial ?

A. M. – Sans hésitation, c’est le titre de Meilleur Ouvrier de France car j’étais seul face au jury pour 15 h de travail en demi-finale et 25 h en finale. Alors que les championnats du monde se déroulent en équipe de 3, pour 10 h de travail. Au départ, je voulais me présenter aux deux concours la même année, mais j’ai rapidement compris qu’il valait mieux se concentrer sur un seul, pour le réussir, plutôt que de bâcler les deux.

Quels conseils pourriez-vous apporter aux jeunes apprentis que vous croiserez sur le Salon spinalien, qui voudraient suivre vos pas ?

A. M. – Il faut croire en ses rêves. Tout est possible dans la vie, il faut simplement se donner les moyens de réussir. Il faut être patient et persévérant. Acquérir de bonnes bases pendant ses études est indispensable, puis se remettre en question constamment.

Au Plaza, vous succédez à Christophe Michalak, qui était resté en place 15 ans. Pensez-vous suivre sa trajectoire à la télévision ?

A. M. – Je suis d’un naturel discret et je ne pense pas suivre cette trajectoire. D’autant que je ne suis pas favorable à cette surmédiatisation des arts culinaires. Ca donne l’impression aux spectateurs que c’est un métier facile et beaucoup cherchent à se reconvertir dedans, avant d’être déçu. Mais, je ne suis pas contre certaines émissions qui valorisent les savoir-faire.

Vous parrainez le Salon de la gourmandise. Mais quelle est votre gourmandise préférée ?

A. M. – Je suis un gourmand et je crois que je ne résiste pas à un mille-feuille, s’il est bien confectionné, avec un feuilletage bien cuit, une crème onctueuse et un bon goût de vanille. Miam (rire).

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