Ary Abittan dévoile sa Story à Gérardmer
Acteur et humoriste, Ary Abittan connaît une évolution de carrière fulgurante depuis une petite dizaine d’années. Ce parisien de naissance a réussi à se faire un nom grâce à quelques succès cinés, tels que Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu et ses 13 millions d’entrées. Il fait son retour sur les planches pour un nouveau one-man-show, My Story, qu’il jouera à Gérardmer, le 21 octobre. Rencontre.
Ary Abittan, vous retrouvez la scène après quatre ans d’absence et le succès de A la folie, passionnément (2014). Cette relation avec le public vous a-t-elle manqué ?
Ary Abittan – Bien sûr, je mentirais si je vous disais que je ne suis pas friand de ce lien avec mon public. J’adore le cinéma ou la télévision, mais être sur scène tous les soirs pour entendre le public réagir à mes moindres paroles ou gestes, c’est un vrai plaisir. C’est une des raisons qui m’ont poussé à choisir ce métier.
Pouvez-vous présenter votre nouveau spectacle My Story ?
A. A. – Je l’ai écrit il y a deux ans. J’ai eu envie de raconter ma vie, de mon enfance à Sarcelles, à mes débuts dans le cinéma ou sur scène, en passant par mon mariage, mon divorce, la naissance de mes enfants, ou encore ma période de conducteur de taxi, pour faire comme mon idole… mon père. C’est surtout un vrai moment de partage avec le public, avec de bonnes tranches de rire, en perspective. En fait, j’ai de la chance car je m’offre une vraie séance de psy gratuite, en public.
Vous parlez souvent de votre père. Il semble avoir une grande importance dans votre vie. Il est au centre de ce spectacle ?
A. A. – Ha, mon père… (petite pause, ndlr). C’est un personnage. On veut tous que notre père soit fier de nous. C’est notre base, notre référence. Pour moi, lorsque je suis rentré dans la vie active, c’est son parcours de réussite que je voulais imiter. C’est pour ça que j’ai été pendant quelques années taxi, comme lui. Mais, très vite, j’ai été attiré par les cabarets et les sensations qu’on éprouve sur scène. J’ai voulu en faire mon métier. Mon père fait partie intégrante de ma vie et de ce spectacle, comme toutes les personnes qui m’entourent.
Vous arrivez à Gérardmer pour votre première date de tournée en France. Pourquoi cette petite salle ?
A. A. – Je débute par quelques dates en Belgique et, avant mon spectacle dans les Vosges, je serai au Maroc. C’est un excellent test pour le roder. Gérardmer s’inscrit dans cette logique de proximité avec le public car on ressent beaucoup plus les réactions des gens dans une petite salle. C’est indispensable pour moi, avant d’enchaîner quatre jours au Casino de Paris (du 2 au 5 novembre).
Connaissez-vous le département des Vosges ?
A. A. – Oui mais je connais surtout la ville de Saint-Dié-des-Vosges car j’y étais allé pour mon précédent spectacle. J’aime ce département et j’apprécie les Vosgiens et leur mentalité qui est différente de celle des Parisiens : plus chaleureux et enthousiastes.
Votre carrière cinématographique a explosé en 2014 avec le succès du 
film Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? On parle d’une suite ?
A. A. – Je peux vous confirmer officiellement qu’il y aura bel et bien une suite, avec la même troupe d’acteurs. Et je me réjouis de repartir sur ce tournage, autour de Christian Clavier et Chantal Lauby. Maintenant, nous ne ferons certainement pas 13 millions d’entrées mais il y a une réelle attente. Côté projet, je suis assez comblé. Pourquoi pas imaginer du théâtre dans les prochaines années, pour un nouveau défi personnel (rire).
Quel exercice préférez-vous entre le « one-man » et le ciné ?
A. A. – Honnêtement, je prends autant de plaisir à faire les deux. C’est une passion et je veux que ça dure le plus longtemps possible. Je ne demande qu’à m’améliorer et à procurer du plaisir au public. J’espère vivre de longues années de bonheur, comme actuellement.
Ari Abittan – My Story
Samedi 21 octobre, 20 h
Espace Lac, Gérardmer
Tarif : 35,00 euros
