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Artus : Un humoriste patchwork à la Rotonde de Thaon-les-Vosges

Le 21 mai 2018 par Bruno Veillon
Artus à la Rotonde de Thaon-les-Vosges, mardi 22 mai.
© Pascalito

De son vrai nom Victor Artus Solaro, à tout juste trente ans, ce brillant humoriste a déjà une longue carrière derrière lui. Rencontre avec Artus avant son spectacle à Capavenir Vosges.

Quand on demande à Artus de se présenter, on comprend qu’on a affaire à un boulimique de travail multi-casquettes. Jugez plutôt : comédien, humoriste, metteur en scène, producteur et… ex-cuisinier. Rien que ça ! Actuellement en tournage de la série Le Bureau des légendes saison 4, il est sur scène avec Duels à Davidéjonatown, pièce western burlesque co-écrite avec Romain Chevalier.

Bizarrement, pour lui, comédien n’était pas un métier envisageable. « Il n’y a pas d’artiste dans la famille ! » explique-t-il. Sans le soutien inconditionnel de ses parents pourtant pas du sérail (mère agent immobilier et père informaticien), il n’aurait jamais osé se lancer. « Vas-y ! Essaie. Au pire, tu rates » lui ont-ils conseillé.

A ses débuts, il avait déjà un diplôme de cuisinier en poche. Ensuite, il s’est formé au cours Florent puis aux cours d’Agnès Torres. Pourtant, aujourd’hui encore, quand on lui demande quel est le truc le plus fou qu’il ait fait, il répond sans hésiter : « monter sur scène ! Il faut être fou pour faire des blagues devant 1000, 2000, 3000 personnes qu’on ne connaît pas ».

Le succès est arrivé progressivement et apparemment n’a pas tourné la tête du jeune homme qui s’est fait connaître du grand public en participant à l’émission de Laurent Ruquier : « On n’demande qu’à en rire ». Il a enchaîné sur un spectacle qui a cartonné : « Saignant à point » et a fait partie du casting de « Danse avec les stars ».

Il aime passer d’un domaine à l’autre et s’amuser avec de nouveaux projets toujours excitants. Beaucoup de choses le font rire : « un prout placé au bon moment, c’est drôle ! La preuve, ça fait rire les bébés ! »

Tout l’inspire quand il s’agit de trouver les sujets de ses spectacles : « un reportage sur un Chinois qui pêche tout comme une chanson, une table, une interview : il faut trouver l’angle rigolo ! »

Ceux qui l’ont inspiré se nomment les Inconnus, la troupe du Splendid, les Nuls mais également Elie Kakou et ses multiples personnages. Il a du mal à se définir. Il aime l’humour patchwork entre gore, absurde, finesse, bouffonnerie. Il n’a pas de message à faire passer à son public composé de « jeunes, vieux, arabes, juifs, pédés : on rit ensemble de nos différences. J’aime appuyer sur les clichés. Quand les gens sont concernés, ils se marrent », affirme-t-il. « On peut rire de tout avec n’importe qui. C’est aux gens à faire le tri. »

Il se souvient d’un jeune homme lourdement handicapé, venu le voir avant le début du spectacle et qui lui avait demandé de le provoquer sur le sujet du handicap pendant la soirée. Malaise dans la salle puis énorme éclat de rire quand le public a compris que c’était une farce !

Chaque spectacle est unique puisque ce qu’Artus adore, c’est improviser. « J’ai trois sketches écrits de 15 minutes chacun, une intro et un final. Le reste, c’est de l’impro : j’ai besoin de ça, ça me permet de m’amuser ! » S’il devait donner des conseils à un jeune humoriste, c’est « de jouer, de ne pas avoir peur de prendre des bides et d’avoir confiance en soi. »

Il lui est arrivé de jouer devant « deux personnes dont une qui ne riait pas. » Aujourd’hui, il a la chance d’avoir un public acquis, qui l’aime et de connaître les blagues qui marchent. On le suit !

Muriele Charlet-Dreyfus

Artus

Mardi 22 mai, 20 h

Théâtre de la Rotonde, Capavenir Vosges

Tarifs : 31 à 35 €

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