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Young Ice’s Babe : le Peter Pan du rap à Epinal

Le 15 décembre 2016 par Bruno Veillon

Y.I.B. Trois lettres pour un personnage aux multiples facettes. L’alliance du rap américain et d’un artiste vosgien d’origine gabonaise, une foule d’influences culturelles pour une musique très personnelle. À découvrir à La Souris Verte.

Il s’appelle Roger Tiguet, mais c’est sous le nom de Young Ice’s Babe qu’il monte sur scène. Arrivé en France en 2010, ce Gabonais d’origine a passé son adolescence à Épinal et vit désormais à Nancy. 

Fan de rap américain, il pose son flow dans la langue de Shakespeare et ne cache pas son admiration pour Kanye West, Kendrick Lamar ou A$AP Rocky. Il semble tout droit venu des Etats-Unis, pourtant c’est bien sur la ” côte Est ” française que l’on retrouve le jeune rappeur.

Young Ice’s Babe, ou Y.I.B pour les intimes, c’est ” un esprit de gamin dans un corps de grand “, explique t-il. ” J’ai choisi ce nom car il me faisait penser à une sorte de Peter Pan “. Mais son pays imaginaire à lui, c’est la musique. 

À 23 ans, le rappeur a conservé l’esprit rêveur et l’âme d’un enfant. Familiarisé avec la guitare depuis l’âge de quatre ans, cela fait plusieurs années qu’il développe son groupe dans une démarche de professionnalisation. S’il voit le rap américain comme ” la base du hip hop “, il puise son inspiration dans divers styles musicaux. 

” Je peux passer du rap au chant, au reggae ou à la pop, parfois même au classique “, affirme t-il. Compositeur des textes, il s’intéresse à la M.A.O. (Musique Assistée par Ordinateur), joue du synthé, des boîtes à rythmes, un peu de piano et de la guitare. Il est accompagné sur scène par le beatmaker DJ Flex, et parfois d’autres musiciens.

Beats ravageurs, esthétique travaillée et rythmes saccadés, sa musique surprend par son côté très professionnel. Young Ice’s Babe préfère privilégier la qualité à la quantité, et ça paye. Représentant vosgien au Printemps de Bourges, il a foulé les scènes du Jardin du Michel, de l’Autre Canal, et aussi de la Souris Verte. 

Au vu de son parcours, on s’étonne qu’il ne soit pas plus connu. Mais le jeune rappeur doit jongler entre ses ambitions artistiques et ses études de psychologie et gère la communication seul. Il a aussi passé beaucoup de temps à la composition récemment. ” Je commence seulement à sortir la tête des nuages “, avoue t-il.

La musique, il la voit comme une introspection. Chaque morceau donne des informations sur son état d’esprit. La chanson Hola, présente sur son dernier EP, en est révélatrice. ” C’est un morceau qui parle de certains comportements en société. À une période de ma vie, j’étais un peu offusqué par le fait de ne plus retrouver une certaine familiarité entre les gens dans la rue. Ça me vexait en temps que jeune africain qui passait à un système beaucoup plus individualiste “. 

Il fait souvent le lien entre ses études de psychologie et la musique, qu’il considère comme une ” expression de l’âme “.

Son prochain EP terminé, c’est maintenant pour la scène qu’il se prépare : ” C’est ce que je préfère dans la musique “, affirme t-il, enthousiaste. Il voit ses concerts comme de grands shows à l’américaine, à la manière d’un Kanye West. Le jeune rappeur a de l’ambition.

Son rêve, c’est de faire se rencontrer le rap et l’opéra. ” C’est un grand projet que j’ai depuis deux ou trois ans. J’aimerais faire venir sur scène des danseurs, un peu dans l’esprit de la comédie musicale, en créant quelque chose de nouveau “. Son autre souhait, c’est d’arriver à pousser sa musique à un niveau professionnel, tout en terminant ses études. ” On croise les doigts “, sourit-il.

Jazzy Bazz – Young Ice’s Babe – Lisko
Vendredi 16 décembre, 20h30
La Souris Verte, Epinal
Tarifs : 9 / 12 / 15 €
=http://www.lasourisverte-epinal.fr/?2016-12-16-jazzy-bazz]www.lasourisverte-epinal.fr

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